1er août 2024, jour du dépassement : les humains maintenant à crédit

L'activité humaine est responsable du dérèglement climatique, mais également de l'épuisement des ressources de la Terre. Le 1er août 2024 marque le jour du dépassement, c'est-à-dire le moment où la consommation humaine en ressources naturelles dépasse la capacité de la Terre à les regénérer en un an, entraînant ainsi une profonde surexploitation.

Le 1er août devient le "jour du dépassement" de l'année 2024, a annoncé l’ONG Global Footprint Network, une organisation internationale pour le développement durable, dans un communiqué.

L'humanité à crédit

Ce "jour du dépassement" signifie que les humains ont épuisé toutes les ressources que la Terre peut fournir pour une année. Autrement dit, à partir du 1er août, les humains ont une dette envers la Terre, puisqu'ils utilisent plus de ressources qu'ils ne le devraient d'après les capacités de régénération de cette dernière.

PUBLICITÉ

Concrètement, les humains exploitent 1,7 fois plus rapidement les ressources que la régénération de la planète, plombant son capital naturel. L'épuisement des ressources entraîne une surexploitation des capacités écologiques qui s'accentue au fil des années. Les conséquences de cette surexploitation sont la déforestation, l'érosion des sols, le déclin de la biodiversité et l'accumulation du dioxyde de carbone, augmentant ainsi les événements météorologiques extrêmes.

Graphique sur l\'évolution de la date du jour du dépassement depuis 1971
Graphique sur l\'évolution de la date du jour du dépassement depuis 1971

Evolution de la date du jour du dépassement depuis 1971. Crédit : Earth Overshoot Day

Lire aussiFaire reculer le Jour du dépassement nécessite une transformation de nos systèmes agricoles et alimentaires

Des solutions pour faire reculer le jour du dépassement

Même si la date du dépassement des ressources de la Terre stagne depuis une décennie, en 1971 elle avait lieu fin décembre, prouvant ainsi l'augmentation de l'exploitation des ressources naturelles et l'échec des accords internationaux sur le climat et la biodiversité à faire reculer cette date. Global Footprint Network rappelle pourtant que des solutions disponibles et financièrement avantageuses existent comme la décarbonation de la production d'électricité ou la végétalisation des repas dans les cantines scolaires.

PUBLICITÉ

Et, selon le communiqué de l'organisation, la diminution de 50% des émissions de gaz à effet de serre liées aux énergies fossiles permettrait de faire reculer de trois mois le jour du dépassement.

Retrouvez cet article sur sciencesetavenir.fr