En 1976, des policiers de Marseille obtiennent des aveux avec une matraque dans l’anus

Détail de la une de Libération du 11 février 1976.

Exhumée sur Twitter, une ancienne une de «Libération» sur une affaire de violence sexuelle impliquant le SRPJ de la cité phocéenne. La justice avait refusé de qualifier les faits de «viol».

C’est une affaire de violences policières qui remonte à 1975 mais qu’un tweet est venu rappeler à la mémoire de beaucoup. En accompagnant une amie à la bibliothèque publique d’information du centre Pompidou à Paris, pour un travail sur les chroniques musicales parues dans Libération de 1975 à 1978, Ana Benabs est tombée sur cette une de Libé de février 1976 : «Les policiers tortionnaires de Marseille. Ils avaient avoué une matraque dans l’anus. Une victime témoigne.»

Trouvé dans les archives de Libération, février 1976. 40 ans plus tard, les mêmes pratiques policières : pic.twitter.com/VAs6Da3tO5

— Ana Ze (@BnbsZe) 20 février 2017

Ainsi, quarante ans avant l'«affaire Théo», des policiers étaient déjà mis en cause pour avoir blessé des citoyens à l’anus avec leur matraque. Petit retour sur ce dossier qui s’est conclu en 1981 par la disqualification de l’inculpation pesant sur deux policiers.

Au départ, il y a un braquage : le 15 octobre 1974, le convoyeur de fonds de la banque industrielle d’Afrique occidentale est abattu à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) au volant de sa voiture. L’argent qu’il transportait est dérobé. Un an plus tard, le SRPJ de Marseille, chargé de l’enquête, arrête quatre suspects dont deux jeunes hommes, Yves B. et Patrick X. Ces deux derniers passeront deux jours en garde à vue, du 27 au 29 octobre 1975. Et ils en ressortiront après être passés aux aveux. Sauf que devant le juge d’instruction, ils vont ensuite se rétracter, et expliquer avoir subi actes d’extrême violence. Yves B. raconte alors, cité par Libération le 11 février 1976 :

«Ils m’ont déshabillé et ont commencé à me frapper de coups de poing. Ils m’ont ensuite contraint de me courber, le torse plaqué contre le bureau. Deux d’entre eux me tenaient les bras et la tête. Un autre m’a alors enfoncé une (...)

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