Il n’aura fallu que 80 secondes à deux hommes pour infliger 40 coups de fouet à leur victime, une femme à genoux, sous les yeux d’une large assistance. La vidéo de l’insoutenable sentence infligée à une Afghane, tournée près d’Herat et publiée sur Facebook le 13 avril, est venue donner une sordide illustration de la persistance des “tribunaux” talibans, pourtant interdits. Un symbole de la faillite de l’État afghan selon notre Observatrice. Selon nos Observateurs, ces images remontent à la fin 2020, sans qu’il ne soit possible d’établir une date précise. Cette estimation a été confirmée le 15 avril par le gouverneur d’Herat. Elles n’ont émergé que le 13 avril en ligne, suscitant des réactions indignées en ligne. La scène s’est déroulée à Haftgola, dans le district d’Obe, près d’Herat.La femme, recouverte d’une burqa, est amenée par un homme à la barbe blanche au milieu d’un cercle formé par des habitants, uniquement des hommes, qui vont assister à l’exécution du jugement.L’homme qui l’a déposée au milieu du cercle de spectateurs rejoint trois autres, au centre du cercle : ce sont “les anciens”, les juges autoproclamés qui ont prononcé la sentence. La victime est contrainte de s’agenouiller, et un homme commence à la fouetter, relayé ensuite par un autre. Entre les cris de douleur, on entend la femme dire : “je me repens… C’est ma faute… J’ai merdé”. Selon nos Observateurs, cette jeune femme était accusée de “relations immorales” parce qu’elle avait parlé au téléphone avec un jeune homme, qui a également été arrêté, et est depuis détenu dans une prison des Taliban. Le tribunal taliban se tiendrait trois fois par semaine dans le district d’Obe, les mercredis, jeudis et vendredis, traitant des plaintes déposées par les locaux. Pour nos Observateurs, ce genre de juridictions existe presque partout en Afghanistan. Et il arrive que des vidéos des sentences fuitent, et parviennent sur les réseaux sociaux ou dans les médias locaux. Le 25 octobre 2015, la sentence d’un tribunal taliban avait attiré une attention internationale à la suite de la diffusion sur les réseaux sociaux de la vidéo de la lapidation d’une jeune femme, “Rokhshana”. >> À lire sur Les Observateurs : Lapidation de Rokhshana : "Il est trop facile de blâmer uniquement les Taliban"D’autres cas de condamnations à des supplices physiques ont été relayés par les médias afghans notamment en septembre 2015, lorsqu’un tribunal de la province de Sarpol avait ordonné la lapidation d’un homme et d’une femme accusée d’adultère. À la même époque, un autre homme et une autre femme avaient été exécutés par balles pour les mêmes accusations, à Ghor. En septembre 2020, c’est une femme qui était abattue dans la province de Sarpol. “Nous avons peur de retomber dans les jours sombres du gouvernement des Taliban” Atefa Ghafouri est une activiste des droits des femmes à Herat. Tous les hommes qui assistent à cette exécution sont des citoyens ordinaires, des habitants du coin. Beaucoup d’Afghans, notamment dans les régions rurales, se tournent vers ces tribunaux. Dans beaucoup de régions d'Afghanistan, l’État est inexistant, il n’y a pas de cour de justice où aller déposer une plainte. Et même quand les cours existent, les procédures sont longues et chères, parce qu’il faut payer des pots-de-vin pour qu’on travaille sur votre dossier.Donc malheureusement , la seule alternative, rapide et gratuite, ce sont les tribunaux taliban. Les gens y trouvent des solutions pour les conflits du quotidien, et ces tribunaux se créent ainsi leur propre légitimité. Les Taliban y appliquent leurs règles, dont les premières victimes sont les femmes. En parallèle, l’inaction du gouvernement afghan rend ces tribunaux encore plus véhéments. Ceux qui y officient se sentent intouchables. Et ils le sont. Les autorités n’ont jamais arrêté ou même questionné quiconque en lien avec ces tribunaux. C’est comme si c’était accepté, comme si le gouvernement avait divisé le pays en deux, une partie qu’il contrôle et une autre dont les Taliban sont en charge, avec leurs règles. J’ai demandé au gouvernement pourquoi ne poursuivez-vous pas ces gens ? Même dans les cas les plus médiatisés, comme celui du lynchage à mort de Farkhonda [une femme tuée et dont le corps a été brûlé, après qu’elle a été accusée à tort d’avoir brûlé un Coran, NDLR] aucun de ses meurtriers n’est allé en prison. >> À lire sur Les Observateurs : Crimes d’honneur en série dans une région afghane : "c’est facile de tuer des femmes"“Dans un gouvernement qui comptera des Talibans, qu’est-ce qui va nous arriver ?”Après vingt ans d’intervention étrangère en Afghanistan, des milliards de dollars dépensés, je suis au regret de vous dire que la situation ne fait que s’empirer pour les femmes. Surtout quand on regarde ces soi-disant pourparlers de paix entre les États-Unis, le gouvernement afghan et les Talibans [les premières discussions ont eu lieu en septembre 2019, la prochaine session est prévue à partir de mi-mai en Turquie, NDLR].Nous, femmes, avons peur que le gouvernement afghan vende nos droits aux Taliban dans le but de signer un accord de paix. Dans un gouvernement qui comptera des Talibans, qu’est-ce qui va nous arriver ? Nous avons peur de retourner aux jours sombres des années 1990 à l’époque du gouvernement taliban. Les extrémistes regagnent du terrain tout le temps. Par exemple, ils mettent des affiches dans la rue pour dire de bien porter leur hijab. Les Taliban affirment qu’ils ont changé leurs positions sur les droits des femmes. Mais enfin comment peut-on les croire quand on voit qu’ils organisent ces tribunaux, avec ce genre de sanctions, littéralement tous les jours à travers le pays ? Pendant qu’ils continuent d’assassiner délibérément des femmes, policière, journaliste, activistes ? La cerise sur le gâteau si je peux dire, c’est le retrait annoncé des troupes américaines [le 11 septembre 2021, NDLR], qui entraînera un désordre dans lequel les Talibans pourront profiter, ça sera le chanson et les premières victimes du chaos seront les femmes.L’armée américaine aura passé presque vingt ans en Afghanistan, dépensant près de 1 000 milliards de dollars.Aucune statistique ne permet d’évaluer le nombre de femmes qui subissent la loi de ces tribunaux. L’Afghanistan reste considéré comme l’un des pires pays au monde pour la condition des femmes.
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