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17 ans après, le meurtre d'Elodie Kulik enfin devant les assises

Près de 18 ans après les faits, la cour d'assises de la Somme va se prononcer sur l'éventuelle responsabilité de Willy Bardon dans le viol et le meurtre d'Elodie Kulik.

C'est l'une des plus longues affaires criminelles françaises du XXIe siècle : près de 18 ans après les faits, la cour d'assises de la Somme va se prononcer sur l'éventuelle responsabilité de Willy Bardon dans le viol et le meurtre d'Elodie Kulik. En janvier 2002, le corps de la jeune femme de 24 ans est retrouvé dénudé et partiellement calciné à Tertry, à une vingtaine de km de Saint-Quentin. Cette directrice d'une agence bancaire a été violée puis étranglée, alors qu'elle rentrait chez elle. Sa voiture est découverte à six kilomètres de là, accidentée en bordure d'une route départementale.

Willy Bardon, ancien plombier et tenancier de bar, n'est pas auditionné par la gendarmerie avant le 12 avril 2012. Les enquêteurs l'interrogent d'abord en qualité de témoin, comme des dizaines d'autres personnes, parce qu'il appartenait en 2002 à l'entourage de Grégory Wiart. Le sperme de ce dernier avait été prélevé sur les lieux du crime. Cela avait permis d'établir son profil ADN complet, mais sans permettre d'identifier le suspect, le profil ne correspondant à aucune des identités enregistrées dans le fichier national des empreintes génétiques (FNAEG).

Première française

L'enquête piétine pendant dix ans, mais un enquêteur de la gendarmerie permettra de sortir de l'impasse. En 2012, Emmanuel Pham-Hoai, alors capitaine, évoque la technique de recherche d'un suspect par le biais de l'ADN apparenté, déjà utilisée aux Etats-Unis. En France c'est une première, et elle permet de remonter jusqu'au père de Grégory Wiart, lui-même condamné pour agression sexuelle et figurant à ce titre au FNAEG, puis d'attribuer à son fils l'ADN retrouvé.

Sans pouvoir interroger le jeune homme, décédé en 2003 d'un accident de la route, les enquêteurs(...)


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