120 battements par minute (Arte) : Le film est-il inspiré d'une histoire vraie ?

Dans le petit amphithéâtre où se tiennent les assemblées générales hebdomadaires de l’association de lutte contre le sida, on accueille de nouveaux militants : parmi eux, Nathan. Il a tout à apprendre. Ce soir-là, on commente la dernière action, qui a consisté à asperger de faux sang et à menotter le directeur de l’Agence française de la lutte contre le sida. Question : a-t-on dépassé les bornes ? Le débat est électrique. Bienvenue à Act Up-Paris ! Robin Campillo, à qui l’on doit le film Les Revenants, qui a inspiré la série (Canal+), ne pouvait commencer de manière plus directe son troisième long-métrage, dédié aux débuts, en 1989, de l’association, dont les actions subversives sont encore dans les mémoires, tel l’encapuchonnage de l’obélisque de la Concorde d’un préservatif rose géant. À cette époque, contracter le sida (plus de 35 millions de morts dans le monde), c’était être condamné à court terme. La trithérapie n’existait pas. Il était urgent de dénoncer l’inertie des pouvoirs publics et d’accélérer la recherche. C’est tout cela que raconte ce film débordant de vie, à travers les réunions où l’on s’engueule autant que l’on y partage une parole libre, et souvent joyeuse, les actions spectaculaires des activistes dans les laboratoires et les institutions, pour en saccager l’ordre, les distributions d’informations et de préservatifs dans les lycées…

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