11-Septembre : annulation de l'accord de plaidoyer pour le cerveau des attentats

11-Septembre : annulation de l'accord de plaidoyer pour le cerveau des attentats

Le secrétaire d'État américain à la Défense, Lloyd Austin, a annulé vendredi l'accord de plaidoyer conclu en début de semaine pour Khalid Cheikh Mohammed, accusé d'être le cerveau des attentats du 11-Septembre 2001 et deux autres accusés.

Cette décision intervient deux jours après que la commission militaire de Guantanamo Bay, à Cuba, a annoncé que la responsable nommée pour superviser le tribunal de guerre, le général de brigade à la retraite Susan Escallier, avait approuvé les accords de plaidoyer avec Khalid Sheikh Mohammed, Walid bin Attash et Mustafa al-Hawsawi.

Les lettres envoyées aux familles des quelque 3 000 personnes tuées dans les attentats d'Al-Qaïda indiquaient que l'accord prévoyait que les trois accusés seraient condamnés au maximum à la prison à vie. Évitant ainsi une possible condamnation à la peine de mort.

Le juge Austin a déclaré vendredi soir que "compte tenu de l'importance de la décision", il avait décidé qu'il était habilité à prendre une décision sur l'acceptation des accords de plaidoyer. Et a annulé l'approbation de Susan Escallier.

Certaines familles des victimes de l'attentat avaient condamné l'accord pour avoir coupé court à toute possibilité de procès en bonne et due forme et d'éventuelles condamnations à mort. Les républicains s'étaient empressés de blâmer l'administration Biden pour cet accord, bien que la Maison Blanche ait déclaré, après son annonce, qu'elle n'en avait pas connaissance.

La commission militaire américaine chargée de superviser les dossiers des cinq accusés des attentats du 11 septembre est bloquée depuis 2008 par des audiences préliminaires et d'autres actions judiciaires préliminaires. Les tortures subies par les accusés alors qu'ils étaient détenus par la CIA sont l'un des obstacles qui ralentissent le déroulement des affaires et rendent incertaines les perspectives de procès et de verdicts, en partie à cause de l'irrecevabilité des preuves liées aux tortures.