Les 10 séries fantastiques qu'il faut avoir vues dans sa vie

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X-Files (1993 à 2001, puis 2016 à 2018)

De quoi ça parle ?

Deux agents du FBI sont chargés d'enquêter sur les dossiers non résolus, appelés "X-files" la plupart du temps des affaires où le paranormal entre en jeu. L'agent Fox Mulder, malgré le scepticisme de sa co-équipière Dana Scully, tente de prouver sa thèse du complot gouvernement/extra-terrestres... Fox Mulder n'aura de cesse de rechercher sa soeur disparue des années auparavant lorsqu'il avait 12 ans.

Pourquoi la (re)voir ?

Parce qu'au-delà d'être une référence, si ce n'est LA référence, la série de Chris Carter supporte à ravir un (re)visionnage complet de l'intégrale même 30 ans après son coup d'envoi. Si les problématiques de notre monde ont changé, qu'internet a évidemment tout révolutionné, X-Files reste un témoin de l'Amérique de son époque, celle des années 90, et s'apprécie autant pour ses épisodes indépendants, peuplés de monstres en tous genres, que pour ses épisodes mythologiques traitant de la passionnante conspiration qui est au coeur de l'histoire et qui n'a pas pris une ride.

La série a beaucoup emprunté à quelques uns de ses prédécesseurs comme La Quatrième Dimension, elle a surtout été une inspiration pour toute une génération de scénaristes qui ont grandi avec elle. Sa trace dans l'histoire des séries est indélébile. On aurait tort d'oublier que X-Files, c'était du sérieux, du lourd certes, mais aussi beaucoup d'humour, de dérision et d'extravagance.

Et bien sûr, X-Files, c'est évidemment une rencontre entre deux personnages complexes devenus mythiques, Fox Mulder et Dana Scully, une histoire d'abord professionnelle, qui se transforme en amour-amitié; et de deux acteurs, David Duchovny et Gillian Anderson, à l'alchimie parfaite.

Lost (2004-2010)

De quoi ça parle ?

Après le crash de leur avion sur une île perdue, les survivants doivent apprendre à cohabiter et survivre dans cet environnement hostile. Bien vite, ils se rendent compte qu'une menace semble planer sur l'île et qu'elle n'est pas d'ordre naturel...

Pourquoi la (re)voir ?

Il y a eu un avant et un après Lost à la télévision. Elle fait partie de ces séries charnières, avant-gardistes, qui ont permis de faire basculer le genre dans un nouvel âge d'or, mondial. Elle a été l'une des premières à se servir d'internet pour gagner en ampleur, avec la complicité de ses très médiatiques showrunners Damon Lindelof et Carlton Cuse.

Elle a ainsi pu vivre au-delà de l'écran, de la diffusion pure, en alimentant les conversations sur les forums, les réseaux sociaux, qui n'en étaient alors qu'à leurs balbutiements, ou encore à la machine à café. Elle a engendré des tas de théories et beaucoup d'attente aussi. Elle est entrée dans la vie des gens, comme aujourd'hui des hits comme Game of Thrones ou The Walking Dead.

Malgré ses nombreux détracteurs, en particulier par rapport à son final, Lost reste un phénomène qui a marqué une génération, qui a révolutionné la façon d'écrire une série en jouant comme aucune autre auparavant sur les différentes temporalités, mêlant présent, flashbacks, flashforwards et même flash alternatifs.

Une série qui a offert une galerie marquante de personnages avec une vision globale de leur vie, de leur passé à leur présent en passant par leur futur; et qui a utilisé le fantastique et la science-fiction comme moteurs pour explorer l'âme humaine et le mystère même de la vie. Elle est et restera indispensable.

Buffy contre les vampires (1997-2003)

De quoi ça parle ?

À chaque génération, il y a une Tueuse… En apparence, Buffy Summers est une adolescente comme les autres, qui aspire à une vie normale, faite de sorties entre amis, de garçons, et d'entraînements de pom-pom girls. Mais le hic, c'est que le lycée de Sunnydale est construit sur une Bouche de l'Enfer, et attire ainsi tout un tas de vampires et autres démons. En tant que Tueuse, Buffy a donc pour mission de débarrasser le monde des forces du Mal. Pas simple quand on a 16 ans…

Pourquoi la (re)voir ?

Adaptée du long métrage Buffy, tueuse de vampires, qui n'a pas franchement rencontré le succès à sa sortie en 1992, la série Buffy contre les vampires a sans conteste marqué la fin des années 1990, révélant ainsi au passage une brochette de jeunes talents, dont évidemment sa star Sarah Michelle Gellar, mais aussi Alyson Hannigan (How I Met Your Mother) ou David Boreanaz (Bones), qui héritera même de son propre spin-off, Angel.

En 7 saisons et 144 épisodes, Buffy a fait souffler un vent de girl power sur le petit écran, avec son héroïne badass qui détournait de manière jubilatoire les codes des films d'horreur (à savoir une blonde écervelée poursuivie par un méchant tueur) et n'avait pas peur de mettre une bonne raclée aux monstres les plus effrayants.

Mais surtout, la série créée par Joss Whedon était bien plus intelligente qu'il n'y paraît. Car Buffy, derrière ses vampires et autres démons, est avant tout une série sur l'amitié (que serait la Tueuse sans son Scooby Gang ?), mais aussi une métaphore de l'adolescence et du passage à l'âge adulte. Qui nous rappelle, à travers sa Bouche de l'Enfer, que le lycée peut vraiment être l'Enfer pour des ados.

Loin du teen drama auquel on l'a trop souvent réduit, Buffy est une série qui a su prendre des risques, en proposant des épisodes devenus cultes, qui ont parfois réussi à hisser la série au rang de quasi chef-d'œuvre. Comme "Un silence de mort" (hommage au cinéma muet, avec ses Gentlemen à vous glacer le sang), "Orphelines", petit bijou centré sur le thème du deuil, ou encore "Que le spectacle commence", un épisode musical écrit et composé par Whedon, qui a marqué l'histoire des séries. Bref, pour tout ça, Buffy on l'aime !

Twin Peaks (1990-1991 et 2017)

De quoi ça parle ?

Un meurtre a été commis à Twin Peaks, petite bourgade de l'Etat de Washington en apparence tranquille. Laura Palmer, une lycéenne, est retrouvée nue sans vie au bord d'un lac, enveloppée dans du plastique. L'agent spécial Dale Cooper, envoyé sur place par le FBI pour démasquer le coupable, mène l'enquête avec le soutien du shérif local. Une investigation qui révéle au grand jour de sombres secrets, alors même que d'inquiétants et troublants phénomènes se produisent...

Pourquoi la (re)voir ?

Il faut voir et revoir Twin Peaks sans modération, parce que c'est probablement la meilleure série de l'histoire de la télévision. 33 ans après, malgré un côté parfois un peu vieIllot - on pourra par ailleurs préférer le mot vintage au mot vieillot -, tout fonctionne toujours parfaitement. Jamais on n'avait vu jusqu'alors un show comme celui-ci, mêlant drama, intrigue policière et éléments fantastiques. Et on n'a encore rien vu de tel depuis. Pour la première fois, avec Twin Peaks, en matière de narration et de mise-en-scène, la télévision atteint la qualité du cinéma.

Ci-dessous, la mythique ouverture musicale de la série...

David Lynch et Mark Frost imposent leur vision originale, leur univers, leur bestiaire, même, au travers d'une multitude de personnages fascinants, interprétés par des acteurs véritablement incarnés. C'est drôle, terrifiant, mystérieux, surréaliste ; tout cela à la fois. Twin Peaks est bien plus qu'une série télé, c'est une oeuvre d'art et comme tout chef d'oeuvre qui se respecte, elle résiste très bien à l'épreuve du temps.

Dead Like me (2003-2004)

De quoi ça parle ?

A 18 ans, George est morte en recevant un morceau de la station spatiale MIR sur la tête. Devenue "faucheuse", elle doit rester sur Terre et guider les âmes des personnes décédées accompagnée d'une belle équipe de bras cassés...

Pourquoi la (re)voir ?

Petit bijou méconnu et première oeuvre de Bryan Fuller (avant Pushing Daisies, Hannibal, American Gods, Star Trek 2017), Dead Like Me c'est avant tout un ton et un univers décalés, un goût pour l'absurde et les dialogues incisifs, une série qui détonne dans le paysage très codifié de la série fantastique grâce à ses personnages extravagants et son héroïne à la Daria, bougonne et cynique. Elle était diffusée sur Showtime, chaîne du câble américain réputée pour ses oeuvres exigeantes. Elle n'a toutefois survécu que deux saisons puis un téléfilm de conclusion produit quelques années plus tard.

Derrière son apparente légèreté, Dead Like Me est une série sur le deuil, à travers l'acceptation de George de sa propre mort et les conséquences de celle-ci sur sa famille, notamment sur ses parents et sur sa soeur. Elle est tantôt délirante, tantôt poignante, tantôt rayonnante, tantôt ténébreuse. Elle est vraiment à part.

Supernatural (2005-2020)

De quoi ça parle ?

Deux frères parcourent les États-Unis pour traquer les forces du Mal. Ils espèrent par la même occasion mettre la main sur le démon responsable de la mort de leur mère, vingt ans plus tôt.

Pourquoi il faut la (re)voir ?

Lancée en 2005, Supernatural a réussi l'exploit, alors que personne ne croyait trop en elle au départ, de passer le cap des 10 ans à l'antenne (et ce n'est pas fini). Le tout en s'imposant comme l'une des séries les plus forte de The CW, qui doit beaucoup à sa base de fans ultra loyale, mais aussi et surtout à ses deux stars, qui portent le show à bout de bras.

Car si la formule de la série, à savoir une sorte de road-series qui voit les frères Winchester parcourir les États-Unis au volant de leur Impala noire et rencontrer de nouveaux personnages chaque semaine, reste assez simple et parfois un peu répétitive, c'est bien la relation entre Sam (Jared Padalecki) et Dean (Jensen Ackles) qui rend Supernatural si géniale. Deux frères qui ont vécu le pire ensemble, sont morts puis revenus à la vie un nombre incalculable de fois, et dont l'humour et le charme ont laissé une trace indélébile dans le cœur des fans.

Et puis Supernatural, au-delà d'un savant mélange entre procedural (intrigues bouclées à chaque épisode) et mythologie très fournie (démons, vampire, anges, et même dieux, tout y passe), peut aussi compter sur une bonne grosse dose d'humour, qui nous a offert des épisodes mythiques (comme celui où les deux frères se retrouvent sur le tournage d'une série appelée "Supernatural", dans laquelle leurs rôles sont joués par des acteurs nommés… Jared Padalecki et Jensen Ackles). Et quand on sait que sa dernière saison en date, la 11ème, compte parmi ses meilleures, on se dit que Supernatural mérite vraiment le détour.

La Caravane de l'étrange (2003-2005)

De quoi ça parle ?

En Oklahoma, durant la Grande Dépression de 1934, la bataille ancestrale entre le Bien et le Mal prend place au sein d'une troupe de forains pour le moins étrange.

Pourquoi il faut la (re)voir ?

Annulée après seulement 2 saisons, La Caravane de l'étrange (Carnivale en VO) a fait les frais d'audiences en baisse, qui ne pouvaient la rendre rentable pour HBO, avec son budget élevé de 2 millions de dollars par épisode. Mais cette fin prématurée (6 saisons étaient prévues par son créateur, Daniel Knauf) n'enlève rien aux nombreuses qualités de ce drama mystico-fantastique, qui reste, aujourd'hui encore, l'une des séries les plus ambitieuses, les plus complexes, et surtout les plus envoûtantes de la chaîne câblée.

Portée par un casting exceptionnel (Nick Stahl, Clancy Brown, et Michael J. Anderson en tête), cette histoire de lutte entre le Bien et le Mal fascinante, autant visuellement qu'en terme de narration, peut évidemment dérouter au premier abord, par son rythme lent, et sa façon d'entremêler les histoires parallèles de l'orphelin Ben Hawkins et du prêcheur Justin Crowe (la Créature de Lumière et la Créature de l'Ombre).

Mais si tout ne fait pas sens immédiatement, La Caravane de l'étrange mérite qu'on s'y attarde et qu'on se laisse emporter dans son univers de forains, qui parvient à fusionner en un récit imprévisible apects religieux, mythologiques, et historiques.

Jamais manichéenne, cette série, qui nous a offert une galerie de personnages plus déroutants les uns que les autres, et de nombreux épisodes dérangeants, ne peut laisser insensible et s'impose comme un objet télévisuel à voir, qui a probablement souffert d'être en avance sur son temps. Mais au fond, American Horror Story lui doit beaucoup (Freak Show, la saison 4 d'AHS, ça vous dit quelque chose?), et elle n'a rien à envier au mysticisme d'une certaine Game of Thrones.

True Blood (2008-2014)

De quoi ça parle ?

Dans une société où on a créé un substitut pour que les vampires puissent se nourrir sans tuer (du sang synthétique appelé le "Tru Blood"), ceux-ci vivent désormais en paix (toute relative) parmi les humains. D'autres entités surnaturelles, telles que les métamorphes et les loups-garous, cohabitent avec les humains et les ex-suçeurs de sang. A Bon-Temps, petite bourgade de Louisiane, Sookie, une jeune serveuse télépathe, tombe sous le charme de Bill, un mystérieux vampire. Une rencontre qui bouleverse sa vie...

Pourquoi la (re)voir ?

Ce pitch cache sous ses airs fleur-bleue-gnangnan-en-veux-tu-en-voilà une série incontournable. True Blood est bourrée de second degré, les personnages secondaires (Lafayette, Pam, Andy, Arlene, Jessica...) sont très bien écrits et très bien castés.

La révélation de la série est sans conteste Alexander Skarsgard, qui livre une interprétation charismatique et nuancée. La situation de l'action en Louisiane, les accents des personnages, l'atmosphère, donnent à la série son identité et permet de toucher des enjeux de société, de la discrimination raciale à diverses problématiques sociales.

Même si les 7 saisons ne sont pas de qualité égale, True Blood évolue de manière plus que respectable et le sous-texte politique prend de l'ampleur dans les dernières saisons, ce qui n'est pas sans ajouter de l'intérêt à une série qui s'était déjà distinguée par son originalité.

Game of Thrones (2011-2019)

De quoi ça parle ?

Il y a fort longtemps, dans un pays où l'été peut durer des années et l'hiver une vie entière, des forces sinistres et surnaturelles se pressent aux portes du Royaume des Sept Couronnes. La confrérie de la Garde de Nuit n'a plus les ressources nécessaires pour protéger le Royaume des créatures qui menacent au-delà du Mur. Alors que l’hiver vient, avec la promesse d'un avenir des plus sombres, complots et rivalités se jouent sur le continent pour s'emparer du Trône de Fer, symbole du pouvoir absolu.

Pourquoi la (re)voir ?

L'une des grandes forces de Game of Thrones, c'est son ambition. Tant en matière d'intrigues, de décors ou d'effets spéciaux, la série pousse les limites de ce qui a été vu à la télévision jusqu'alors.

Si le show de la chaîne HBO n'est finalement pas si simple à mettre dans une case, les éléments fantastiques y sont omnipresents et participent clairement de son identité. Des morts-vivants, des dragons, des sorcières... Auxquels s'ajoutent un caractère dramatique et la dimension politique induite par les constants jeux de pouvoir. Tout cela fait de GOT une série unique en son genre et importante dans l'histoire de la télévision.

Et puis, Game of Thrones, c'est un peu Dallas dans le Mordor et si certains détracteurs voient cela comme une faiblesse, cela fait partie du charme incontestable de la série : des passions amoureuses, des histoires de trahisons, des assassinats à tire-larigot... Un conseil, ne vous attachez pas trop à un personnage, il risque quel qu'il soit de mourir dans d'atroces souffrances au prochain épisode.

Penny Dreadful (2014-2016)

De quoi ça parle ?

Dans le Londres de l'époque Victorienne, Vanessa Ives, une jeune femme puissante aux pouvoirs hypnotiques, allie ses forces à celles d'Ethan, un garçon rebelle et violent aux allures de cowboy, et de Sir Malcolm, un vieil homme riche aux ressources inépuisables. Ensemble, ils combattent un ennemi inconnu, presque invisible, qui ne semble pas humain et qui massacre la population...

Pourquoi il faut la (re)voir ?

Envoûtante, sombre, torturée… Durant 3 saisons, Penny Dreadful, diffusée sur Showtime aux États-Unis et sur Netflix en France, est parvenue à élever le genre du fantastique, et le bestiaire qui va généralement avec, vers des sommets de beauté, de réalisme, et d'exigence rarement atteints en télévision.

Même si la série ne s'est jamais imposée comme un énorme succès d'audience, elle a emballé la critique et ses fans assidus, notamment grâce aux prestations de son casting impeccable, Eva Green en tête (la "révélation" du show, impressionnante lors des séquences de possession ou d'exorcisme dont est victime son personnage, Vanessa Ives). Et nous a rappelé que, oui, Josh Hartnett est un bon acteur.

En plus de son esthétique ultra travaillée, qui retranscrit l'époque victorienne comme si on y était, Penny Dreadful rend ses lettres de noblesse à Dorian Gray, Frankenstein, Dracula, ou encore Van Helsing, personnages cultes de la littérature gothique du 19ème siècle, pour un résultat loin des (médiocres) exemples récents que le cinéma nous a offert.

Sans oublier de faire de ses héroïnes des figures d'un féminisme en avance sur son temps, qui se révoltent contre les hommes (Lily) ou refusent le joug des conventions ou de Satan lui-même (Vanessa). Arrêtée à temps pour certains, trop tôt pour d'autres, Penny Dreadful restera longtemps un exemple de ce que le petit écran a fait de mieux ces dernières années.

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