10 ans après sa mort, demeure la mélancolie de Ray Bradbury. Et son rêve martien
L'auteur des "Chroniques martiennes" et de "Un remède à la mélancolie" est mort en 2012. Son œuvre interroge toujours le sens d'une exploration de la planète Mars.
Il est mort le 5 juin 2012, à l’âge de 91 ans. L’Américain Ray Bradbury, qui a signé Les Chroniques martiennes ou Farenheit 451, est une légende de la science-fiction, constamment présenté comme l’un des auteurs de son “âge d’or” (avec par exemple Isaac Asimov ou Robert A. Heinlein). Le scénariste du Moby Dick de John Houston, un film adapté du livre d’Herman Melville, se défiait pourtant de cette étiquette, préférant celle du “fantastique”...
Au diable les labels ! Bradbury, tout simplement un immense écrivain, émeut par son écriture qui met à nu le pathétique de l’existence humaine. La mélancolie nous colle à l’échine, comme le sparadrap au doigt du capitaine Haddock. Elle n’est pourtant pas intraitable, ainsi que le suggère le titre de son livre Un remède à la mélancolie, un recueil de 22 nouvelles publié à la fin des années 1950, et disponible chez Folio SF.
Pourquoi aller sur la Mars ? L'un des héros de Bradbury formule une réponse...
A l’instar des Chroniques martiennes, Bradbury revient le temps de quelques textes (une faible fraction du livre) sur la colonisation de la planète Rouge. Dix ans après sa mort, cette perspective est désormais devenue, sinon tangible, en tout cas omniprésente médiatiquement. Le voyage de l’humain sur Mars, c’est-à-dire son exploration, est un projet dans l’air depuis des décennies, mais il a pris un coup d’accélérateur avec le programme Artemis de la Nasa. Celui-ci consiste en un retour des astronautes sur la Lune ; il doit se concrétiser dans les années qui viennent.
Or, ce retour sur la Lune constitue un marchepied vers la planète Rouge. Mais explorer n’est pas coloniser ! Ce scénario-là implique que l’on reste sur Mars.
A quoi bon mettre l’humanité devant pareil défi ? Une réponse est formulée avec lyrisme par l’un des colons du livre Un remède à la mélancolie. Dans le passage reproduit ci-dessous, il parle de sa venue sur Mars en des termes qui prennent un sens particulier pour un lecteur des années 2020 :
“Pourquoi sommes-nou[...]
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