Les îles du Pacifique lancent un nouvel appel à l’aide face à l’élévation du niveau des océans

“L’urgence est existentielle.” Dans une tribune publiée ce mardi 27 août dans le quotidien Fiji Times, le diplomate fidjien Satyendra Prasad livre un vibrant plaidoyer en faveur de la “résilience du Pacifique bleu”, cette vaste zone du sud-ouest de l’océan Pacifique d’où émerge un ensemble d’îles volcaniques et d’atolls coralliens de faible altitude.

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Et cette urgence est justement au cœur des débats qui animent le Forum annuel des îles du Pacifique (FIP), qui se tient jusqu’au 29 août aux Tonga. La zone est tout simplement la “région du monde la plus vulnérable au changement climatique”, poursuit la tribune, alors que “les voix de ces petits États insulaires dans les forums où se prennent les grandes décisions de notre époque sont devenues encore plus étouffées”.

Le “SOS” de l’ONU

Cette année, le FIP bénéficie pourtant d’une inflexion majeure, celle du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, venu aux Tonga pour émettre ce qu’il appelle un “SOS mondial – au sens de Save Our Seas [‘Sauvez nos océans’] – sur l’élévation du niveau des mers”, comme le rapporte The New Zealand Herald (NZH), qui cite le chef de l’ONU :

“L’océan déborde […]. La montée du niveau des mers est une crise entièrement imputable à l’humanité. Une crise qui va bientôt prendre des proportions presque inimaginables, sans canot de sauvetage pour nous ramener en sécurité.”

Dans cette crise mondiale, les nations du Pacifique sud sont à l’avant-poste du désastre qui s’annonce, et qui commence par leur engloutissement de plus en plus inexorable par les eaux. Une montée des océans elle-même due à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, liée aux activités humaines.

Les Tuvalu englouties dans trente ans

Selon le Fiji Times, dans des archipels comme les Samoa et les Fidji, l’élévation du niveau de la mer est trois fois plus importante que la moyenne planétaire. Et les Tuvalu seront sans doute entièrement submergées d’ici trente ans.

Il faut ajouter à cela une recrudescence de phénomènes météorologiques extrêmes : le sujet a été “cruellement mis en évidence pas plus tard que ce lundi 26 août”, le jour même de l’ouverture du FIP, note le NZH : “Une tempête a provoqué des inondations soudaines, et un tremblement de terre de magnitude 6,9 ​​a frappé le nord de Tongatapu, l’île principale des Tonga.” C’est aussi pour cette raison que Satyendra Prasad tire la sonnette d’alarme dans le Fiji Times :

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