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Êtes-vous atteint de “noctalgie”, le chagrin de ne plus voir les étoiles ?

“La disparition des ciels nocturnes est si douloureuse que les astronomes lui ont trouvé un nom”, annonce Space.com en titre d’un de ses articles. Le site spécialisé dans l’actualité spatiale et l’astronomie relaie une lettre publiée par des chercheurs dans la revue Science. Ils affirment que de plus en plus d’individus sur Terre n’ont plus la possibilité d’admirer une nuit étoilée et que cet état de fait engendre une tristesse particulière qu’ils qualifient de “noctalgie”, ou “deuil de la nuit”.

Couverture de l’édition du 16 juin 2023 de la revue scientifique “Science” consacrée à la pollution lumineuse..
Couverture de l’édition du 16 juin 2023 de la revue scientifique “Science” consacrée à la pollution lumineuse..

Le responsable est bien connu : la pollution lumineuse est un phénomène auquel la revue Science a commencé à s’intéresser il y a cinquante ans – elle y consacrait d’ailleurs sa une dans son numéro du 16 juin. La multiplication des sources de lumière au sol a conduit à l’aggravation du problème. Si celles-ci sont souvent utiles et nécessaires, comme l’éclairage public, “souvent, des sites sont éclairés à certaines heures de façon inutile, excessive, envahissante ou nocive”, écrivent les scientifiques. Ils citent notamment l’éclairage des bureaux, les déplacements de véhicules, les affichages publicitaires ou encore les installations sportives.

Space.com mentionne aussi la profusion de satellites en orbite autour de la Terre qui reflètent la lumière du Soleil et gênent l’observation des astres au télescope.

Cultures menacées

Pour le site spécialisé, l’imaginaire et les traditions de nombreuses cultures découlent de leurs observations du ciel. “Dans le monde entier, tout au long de notre histoire, le ciel a servi de tremplin à l’imagination de bien des cultures, qui y ont dépeint héros, monstres et légendes dans les constellations. De nos jours, les citadins peuvent s’estimer heureux quand ils aperçoivent ne serait-ce que les étoiles les plus brillantes, pour ne rien dire du tracé diffus d’une constellation familière.”

“En perdant cet accès et ce patrimoine, nous perdons une part de notre humanité.”

Enfin, cette pollution lumineuse peut avoir des conséquences potentiellement dramatiques pour certains animaux. L’horloge interne des espèces nocturnes s’en trouve inévitablement bouleversée, ce qui les rend plus vulnérables aux prédateurs. Les prédateurs nocturnes eux-mêmes peuvent se retrouver dans l’incapacité de chasser leurs proies.

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