Évoqué pour Matignon, Karim Bouamrane ironise : « on peut citer Zidane »
POLITIQUE - La valse des prétendants à Matignon se poursuit. Aux noms sortis cet été (Bernard Cazeneuve ou Xavier Bertrand), s’ajoutent des petits nouveaux en cette rentrée (Ségolène Royal, Didier Migaud, Carole Delga…). Pour le maire socialiste de Saint-Ouen Karim Bouamrane, lui-même parfois cité, ces listes à la Prévert ne sont pourtant pas le sujet. Invité de la matinale de TF1 ce vendredi 30 août, il a ironisé : « On peut même citer Olivier Giroud ou Zinédine Zidane si vous voulez ».
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Façon de montrer son exaspération face à la « course au casting » qui s’opère depuis plusieurs jours. « La question qui se pose est celle de la méthode et de chemin. Nous devons tracer un chemin de compromis pour améliorer la vie des Français. Sinon, on va rester dans une anxiété exacerbée et un discrédit de la classe politique », prévient-il. Cette figure montante du PS, révélée grâce à un portrait élogieux dans le New York Times puis dans le Figaro magazine, assure qu’il soutiendra à Matignon « toutes les personnes susceptibles de porter des mesures sociales urgentes ».
À l’Élysée, Emmanuel Macron n’en finit plus de phosphorer. Après avoir rejeté l’hypothèse Lucie Castets dans un communiqué le 27 août, il devrait annoncer son choix final avant la fin du week-end. Sans qu’aucun profil ne se soit imposé de manière incontournable. Karim Bouamrane, très critique envers La France insoumise qu’il avait accusée de « communautariser le pays au travers du prisme ethnico-religieux », se dit lui-même « en capacité » d’être un Premier ministre « de compromis ».
« Discuter mesure par mesure »
Le chef d’entreprise de 51 ans tient une position d’équilibriste. D’un côté, il assure « n’être candidat à rien », mais de l’autre, il explique : « Si mon téléphone sonne, si le président de la République me dit : “Bonjour, M. Bouamrane, vous souhaitez devenir Premier ministre ?”, je prendrai l’information et je me retournerai vers ma formation politique, le Parti socialiste, et je vais discuter exactement des moyens pour pouvoir y arriver ».
Il dévoile en creux qu’il attendra le feu vert du PS, et plus largement du Nouveau Front populaire, pour accepter la proposition si celle-ci lui était faite. Ce qui n’est pas le cas pour le moment, malgré des contacts avec des proches du Président sur « [s]es idées et [s]a manière de voir les choses ». S’il était nommé Premier Ministre, Karim Bouamrane s’appliquerait à « discuter avec toutes les formations du bloc républicain, mesure par mesure ». Car, explique-t-il, « quand on est socialiste, la responsabilité collective c’est de trouver les chemins du compromis ». Celui vers Matignon est encore long.
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