Des étudiants dans la rue pour ne pas devenir de la «chair à patron»

A Paris, jeudi. Manifestation contre les ordonnances travail du gouvernement Macron, entre République et Nation.

A l’appel d’organisations syndicales, des étudiants se sont joints au cortège de la manifestation à Paris contre les ordonnances du code du travail.

La réforme à abattre, ce jeudi à Paris, c’était celle du code du travail. A l’appel de plusieurs organisations syndicales, quelques milliers de personnes ont manifesté de la place de la République à celle de la Nation pour s’opposer aux ordonnances entrées en vigueur en septembre. Dans le cortège, quelques étudiants se sont joints aux travailleurs – certains, d’ailleurs, correspondent aux deux catégories, un étudiant sur deux occupant un emploi en parallèle de ses cours. «On essaye de rendre le mouvement plus ample, explique en distribuant des tracts de la France insoumise, Alexis, 22 ans, étudiant à l’ENS Cachan. Sur la forme, les ordonnances sont profondément antidémocratiques. Sur le fond, elles se basent sur une logique libérale globale, qui veut que l’on pense au développement des entreprises sans penser à l’aspect humain. On va aussi précariser l’emploi, et en même temps, le gouvernement n’améliore pas la vie des gens, alors que c’est ça la politique.»

La suppression de l’impôt sur la fortune (remplacé par un impôt sur la fortune immobilière), au même moment que la diminution des allocations logement, pour Alexis, ça ne passe pas. «Les économies, tout le monde ne les paye pas au même prix», dit-il. «On manifeste contre une logique de société concurrentielle, l’individualisation à l’extrême. La première cause de non-embauche, ce sont les carnets de commande, ce n’est pas la casse du code du travail qui va relancer la demande», estime de son côté Rebecca, 20 ans, qui étudie à Sciences-Po.

«Etat d’urgence permanent»

«Tout le monde devient de la chair à patron», abonde Elsa, 24 ans, qui s’apprête à passer le barreau de Paris. Elle liste ce qui la révolte dans ces ordonnances : «La facilitation des licenciements, le plafonnement des indemnités aux prud’hommes, l’inversion de la hiérarchie des normes, qui change tout le (...)

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