Étoiles de David taguées : le commanditaire présumé "choqué" par les accusations d'antisémitisme

Un homme au centre de toutes les interrogations. Auprès de BFMTV, Anatoli Prizenko, un homme d'affaire moldave de 48 ans et commanditaire présumé des étoiles de David bleues peintes au pochoir sur des bâtiments parisiens l'affirme: sa volonté était de supporter les juifs de France et d'Europe après les attaques du 7 octobre en Israël.

"Cette action a été organisée dans le but de soutenir les juifs qui vivent en France et à l'étranger, qui n'ont aucun lien avec ce qui se passe actuellement", avance-t-il, avant de se dire "choqué" que "les politiques et les médias en France ont interprété ça comme un acte antisémite."

"Je ne pensais pas que je pouvais faire peur au peuple français avec ces simples symboles", reprend-il encore.

"Deux personnes actives"

Selon Anatoli Prizenko, cette action a été menée conjointement avec une organisation de la communauté juive européenne nommée "Bouclier de David", dont BFMTV n'a pour l'heure pas pu attester de l'existence réelle. Toutefois, le Moldave explique comment tout a été organisé, selon lui.

"J'ai eu un échange avec une personne. Elle m'a dit: 'Est-ce que tu peux trouver deux personnes actives pour réaliser cette opération?', J’ai répondu: 'Oui ok je vais en trouver qui n’ont pas peur de le faire.' Cette personne m'a dit que c'était une action légale", soutient-il.

Ces deux individus, un couple composé d'un homme et d'une femme moldaves en situation irrégulière, ont été interpellés le 27 octobre, en flagrant délit dans le 10e arrondissement de Paris. En garde à vue, ils ont expliqué avoir été rémunérés et avoir agi à la demande d'un tiers. Ils ont depuis été renvoyés en Moldavie.

Selon Anatoli Prizenko, il n'y avait "que deux" tagueurs, payés. "La somme n'était pas très élevée, a-t-il ajouté. Toutes les informations du financement vont être données pendant notre conférence de presse. Il n'y a aucun secret, ce n'est vraiment pas une très grosse somme."

Ingérence russe

En plus du couple de Moldaves interpellé le 27 octobre, d'autres auteurs sont bel et bien recherchés puisqu'une soixantaine d'étoiles ont été découvertes le 31 octobre dans le 14e arrondissement de Paris, ainsi que d'autres en Île-de-France, à Saint-Denis et Saint-Ouen.

Toutes ces étoiles ont été faites dans la nuit du 30 au 31 octobre et un deuxième couple ayant opéré cette nuit-là en Seine-Saint-Denis et dans les Hauts-de-Seine a été identifié, et ce en présence d'une troisième personne qui a photographié ces dégradations.

Ce deuxième couple a quitté le territoire français. Jeudi, la France a condamné "avec fermeté" le rôle d'un réseau russe dans "l'amplification artificielle et la primo-diffusion sur les réseaux sociaux des photos des tags représentant des étoiles de David" à Paris, selon le ministère des Affaires étrangères.

Article original publié sur BFMTV.com

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