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"Nous étions préparés à la guerre, pas à une telle violence" : l'Arménie en quête de soutien au Haut-Karabagh

Les rues d'Erevan, capitale de l'Arménie, affichent leurs soldats. Sur des écrans géants, les images de jeunes hommes en treillis, souriants et armes à la main, défilent. Elles sont accompagnées du hashtag "#NousGagnerons". Pourtant, la réalité semble toute autre dans ce conflit vieux de 30 ans, ravivé le 27 septembre dernier à la suite d'un échange de tir entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan au Haut-Karabagh, république auto-proclamée peuplée à 95% d'Arméniens.

"En un mois de conflit, les forces d'Azerbaïdjan ont progressé par le sud du Haut-Karabagh", explique Jonathan Lacôte, ambassadeur de France en Arménie qui envisage "toutes les possibilités" et donc une défaite de l'Arménie. La semaine dernière, les troupes azéries se sont approchées du corridor de Latchin. Cette fine zone, entre le Haut-Karabagh et l'Arménie, constitue l'unique chemin entre les deux territoires (la seconde route est coupée car non sécurisée). "Si le corridor tombe, le Haut-Karabagh se trouverait encerclé. Un massacre des populations restantes serait alors fort probable", soupire Hovannès Guevorkian, représentant du Haut-Karabagh en France.

Le bilan s'alourdit côté arménien

Sous le martèlement des bombardements azéris, appuyés par des drones turcs et israéliens, 90.000 habitants ont déjà fui leurs territoires selon Artak Belgarian, défenseur des droits de l'homme au Kharabagh. Un chiffre confirmé par l'ambassadeur de France pour qui 50 à 60% des 150.000 Arméniens ont fui l'Artsakh. La ville de Martouni, p...


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