États-Unis: le procès d'Hunter Biden pour fraude fiscale débute en Californie
La saga judiciaire d'Hunter Biden, le fils du président américain, reprend à partir de ce jeudi 5 septembre à Los Angeles, avec le début de son procès pour fraude fiscale, une nouvelle affaire source d'embarras pour Joe Biden.
Hunter Biden, 54 ans, fait face à un chef d'accusation de fraude fiscale et deux chefs de fausses déclarations pour ne pas avoir versé 1,4 million de dollars d'impôts au cours de la dernière décennie.
Un train de vie luxueux
Le fils cadet de Joe Biden a déjà été condamné cette année dans le Delaware, pour avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l'achat d'une arme. Sa peine n'a pas encore été prononcée.
Lors des audiences à ce procès, le train de vie luxueux d'Hunter Biden, son couple en déliquescence, ou encore son addiction à la cocaïne avaient déjà été étalés sur la place publique. Des détails infamants qu'un jury de Los Angeles devrait désormais entendre à son tour.
"Ils veulent le souiller parce que c'est bien là tout l'objectif", a déclaré l'avocat d'Hunter Biden, Mark Geragos, lors d'une audience en août.
Pour justifier ce non-versement d'impôts, la défense plaide la négligence lors d'une période chaotique pour Hunter Biden en raison de la dégradation de son addiction et de la mort de son frère Beau d'une tumeur au cerveau.
Hunter Biden, qui affirme ne plus toucher aux drogues depuis 2019, a déjà remboursé les impôts dus, de même que les amendes afférentes aux autorités, et avait conclu auparavant un accord de plaider coupable qui lui aurait évité une peine d'emprisonnement.
Mais cet accord s'est effondré au dernier moment, et selon la presse américaine, le fils du président tente depuis d'en conclure un nouveau. Cet ex-avocat et homme d'affaires, aujourd'hui reconverti dans la peinture, est devenu au fil des années une cible privilégiée des républicains qui cherchent à dépeindre le président démocrate comme étant à la tête d'une famille corrompue.
Le retrait fin juillet de Joe Biden de la course à la présidentielle de novembre, en faveur de Kamala Harris, a cependant fait retomber l'intensité des attaques de l'opposition.