États-Unis: pourquoi des démocrates veulent la démission d'une juge de la Cour suprême

La juge de la Cour suprême Sonia Sotomayor, à New York, le 16 septembre 2024.

En faisant pression pour le retrait de Sonia Sotomayor, 70 ans, de la plus haute instance judiciaire des États-Unis, les démocrates espèrent voir nommer un autre candidat avant la fin du mandat de Joe Biden.

C’est une petite musique qui monte depuis la victoire de Donald Trump, comme le rapportent des médias américains : des voix se font entendre dans le camp progressiste pour appeler la juge de la Cour suprême Sonia Sotomayor à se retirer. Nommée en 2009 par Barack Obama, elle est la première magistrate d'origine hispanique à occuper un siège au sein de la plus haute instance judiciaire du pays. « Ce serait probablement le bon jour pour que Mme Sotomayor prenne sa retraite », écrivait ainsi David Dayen, rédacteur en chef de The American Prospect, un magazine libéral.

Plus haute autorité judiciaire du pays, la Cour suprême a un rôle crucial. Elle est chargée de trancher en faveur ou contre des décisions prises au sein d’un des 50 États ou par l’État fédéral, en interprétant la Constitution. Ses arbitrages ont donc une influence profonde sur la société américaine. Et comme ses juges sont nommés à vie, sa composition peut affecter la politique pendant des décennies.

Le spectre du cas Ruth Bader Ginsburg

Lors de son premier mandat, Donald Trump a eu la chance de pouvoir nommer trois juges. Aujourd'hui, la Cour suprême penche côté conservateurs, avec six juges de sensibilité républicaine sur neuf sièges. Mais, la crainte, c'est que ce déséquilibre s'aggrave à 7 à 2.


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