Aux États-Unis, une plateforme pour dénicher les stars littéraires de demain

En vingt ans, Franklin Leonard s’est bâti une réputation solide aux États-Unis en tant que dénicheur de scénarios. À présent, l’Américain se lance à la découverte de livres de fiction, rapporte The New York Times. Il espère accomplir dans le champ littéraire le même prodige qu’en matière de cinéma, et aider à “régler pour de bon le problème sisyphéen de la montagne de manuscrits à lire” pour les éditeurs, explique le quotidien américain.

La nouvelle n’est pas passée inaperçue dans le secteur et la presse. Pour cause, en rassemblant depuis 2005 sur son site The Black List (“la liste noire”) les “meilleurs” scénarios non produits, passés sous les radars de l’industrie hollywoodienne, Franlink Leonard a permis de faire réaliser des succès comme Slumdog Millionnaire, Spotlight ou Le Discours d’un roi. Les scénarios mis en avant sont ceux qui sont le plus appréciés sur la plateforme par des cadres et des producteurs du secteur.

Désormais, The Black List accueillera aussi les manuscrits d’écrivains en herbe. Franklin Leonard espère contrer le manque de visibilité des écrivains qui n’auraient pas de réseau, ce qui “a des conséquences très négatives, à la fois pour les écrivains qui peinent à valoriser le fruit de leur travail, et pour les maisons d’édition qui passent parfois à côté des meilleurs auteurs ou des meilleurs livres”, affirme-t-il au journal.

Une bourse en prime

Le fonctionnement est simple : tout romancier peut créer un compte gratuitement sur la plateforme, puis y poster un manuscrit inédit ou autoédité en payant un abonnement mensuel de 30 dollars (27 euros), et pour 150 dollars (135 euros), recevoir le retour d’un professionnel. Les textes les plus appréciés des lecteurs de la plateforme seront mis en lumière.

L’accès à ces manuscrits sera gratuit pour les éditeurs, ce qui suscite l’enthousiasme chez certains d’entre eux. “Je trouve que Franklin Leonard fait un immense travail de prospection, de collecte et d’organisation, qui donne une seconde chance à des œuvres de qualité”, affirme Molly Stern, fondatrice de la maison d’édition Zando.

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