États-Unis: que pensent les Israéliens et les Palestiniens de la campagne présidentielle?
Alors qu'aux États-Unis, la convention du Parti démocrate à Chicago a officiellement désigné Kamala Harris comme candidate à la présidence, cette campagne est suivie de près par les Israéliens et par les Palestiniens. Dans chaque camp impliqué dans la guerre à Gaza, les divisions apparaissent, comme à Jérusalem où une frange de voix pro-palestiniennes s'oppose aux partisans du soutien américain traditionnel à Israël.
Avec notre envoyé spécial à Jérusalem, Nicolas Falez
La guerre à Gaza continue à diviser le Parti démocrate, notamment à la convention à Chicago, débutée le 19 août. Jeudi 22 août, les parents d'un otage américano-israélien, Hersh Goldberg-Polin, détenu depuis les attaques du 7 octobre, ont pris la parole à la tribune.
« Nous sommes ici à un rassemblement politique, mais la nécessité de ramener notre fils unique à la maison et tous les otages qui nous sont chers n'est pas une question politique. C'est une question humanitaire. Il y a trop d'agonie de part et d'autre de ce conflit tragique. Dans une compétition de la souffrance, il n'y a jamais de gagnant. Dans un Moyen-Orient qui s'enflamme, on connaît la chose qui peut immédiatement relâcher la pression et ramener le calme dans la région : un accord pour ramener les 109 otages à la maison et pour stopper la souffrance de civils innocents à Gaza », a déclaré son père, Jon Polin.
En Israël, ce même clivage au sein du Parti démocrate, mis en lumière par les manifestations pro-palestiniennes à Chicago, n'est pas passé inaperçu.