États-Unis : Pour l’investiture du prochain président, les services secrets prévoient déjà une sécurité renforcée
ÉTATS-UNIS - Les images du 6 janvier 2021 ont laissé une trace indélébile. Les services secrets américains ont annoncé, ce mercredi 11 septembre, une sécurité renforcée lors de l’investiture du futur président des États-Unis et d’autres évènements électoraux prévus en janvier 2025. Le but : éviter le scénario d’il y a quatre ans, lorsque des partisans radicaux de Donald Trump avaient pris d’assaut le Capitole pour perturber l’entrée de Joe Biden à la Maison Blanche.
Précisément, le ministère de la sécurité intérieure des États-Unis a annoncé que le dépouillement et le vote de certification au Congrès seraient considérés comme « un événement national de sécurité spéciale », rapporte NBC News. Avec ce statut, ces évènements électoraux disposeront du même arsenal sécuritaire que le Super Bowl 2025 avec Kendrick Lamar, par exemple.
Un plan mais pas de budget supplémentaire
« Les événements nationaux de sécurité spéciale sont des événements de la plus haute importance nationale », a souligné Eric Ranaghan, l’agent spécial responsable de la division de protection des dignitaires des services secrets, dans un communiqué. Outre le dépouillement et la certification des votes électoraux du 6 janvier 2025, « l’inauguration présidentielle le 20 janvier 2025 » sera également surveillée sous le même statut, précise le document.
Dans le cadre d’un « évènement national de sécurité spéciale », le Secret Service doit établir un plan pour la sécurité de l’évènement, tandis que le FBI est chargé de veiller à une éventuelle attaque terroriste ou prise d’otages ou d’autres activités criminelles d’importance. Mais comme le mentionne le Washington Post, cela ne débloque pas pour autant un budget supplémentaire pour le gouvernement, le comté ou la ville hôte.
L’absence de l’armée questionnée en 2021
Cette désignation est une réponse à une demande du maire de Washington D.C., Muriel Bowser, et à une recommandation de la commission spéciale de la Chambre des représentants chargée d’enquêter sur les événements du 6 janvier, indique le Washington Post. Cette commission d’enquête avait notamment cherché à comprendre l’absence de l’armée lors de l’assaut du Capitole pour éviter les débordements.
Quatre ans plus tard, le ministère de la sécurité intérieure veut ainsi veiller au grain pour qu’aucun processus démocratique ne soit entravé. D’autant que le bilan de l’assaut est dramatique : quatre personnes sont mortes dans cette attaque, et environ 140 policiers ont été agressés, selon le ministère de la Justice américain. L’émeute a également causé des dégâts matériels d’environ 1,5 million de dollars au bâtiment qui sert de siège au Congrès.
Mardi soir, lors du débat présidentiel avec la vice-présidente démocrate Kamala Harris, David Muir, animateur de la chaîne ABC, a demandé à Donald Trump s’il avait des regrets concernant le 6 janvier 2021. « Je n’ai rien à voir avec cela », a répondu avec aplomb le candidat républicain.
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