États-Unis: la Floride maintient l'exécution d'un prisonnier atteint de Parkinson qui craint des "souffrances inutiles"

Loran Cole, un Américain de 57 ans doit être exécuté par injection létale ce jeudi 29 août à 18 heuress (heure locale) à la prison d'État de Floride. Il a été condamné pour l'enlèvement et le meurtre d'un homme, ainsi que pour l'enlèvement, le meurtre et le viol de la sœur de la première victime. Ces derniers campaient en forêt en 1994 lorsque les faits se sont produits. Malgré sa maladie de Parkinson, la procureure générale de Floride souhaite maintenir son exécution, rapporte le média américain NBCNews.

Souffrant de cette maladie neurodégénérative progressive, il a fait appel devant la Cour suprême des États-Unis pour suspendre l'exécution affirmant que les produits utilisés pour l'injection "lui causeraient très probablement des douleurs et des souffrances inutiles".

"Les symptômes de la maladie de Parkinson de Cole rendront impossible pour la Floride de procéder à son exécution de manière sûre et humaine, car ses mouvements corporels involontaires affecteront le placement des lignes intraveineuses nécessaires pour procéder à une exécution par injection létale", ont souligné ses avocats dans des documents judiciaires.

"Il a attendu jusqu'à ce que son arrêt de mort soit signé pour déposer une plainte"

La procureure générale de Floride, Ashley Moody, s'oppose à toute suspension de l'exécution faisant valoir que le condamné à mort a attendu trop longtemps pour formuler ces allégations.

"Cole savait depuis au moins sept ans qu'il souffrait de symptômes de la maladie de Parkinson, mais il a attendu jusqu'à ce que son arrêt de mort soit signé pour déposer une plainte contre l'injection létale qui lui était appliquée", est-il précisé dans un document judiciaire dont ont pris connaissance des médias américains ce mardi 27 août. "Rien ne l'empêchait de le faire", est-il ajouté.

Le gouverneur Ron DeSantis, un temps en lice pour la primaire républicaine face à Donald Trump avant de se retirer, a signé son mandat d'exécution le 29 juillet dernier.

Selon ABCNews, la Cour suprême de Floride a également rejeté le 23 août dernier l'appel de Loran Cole à suspendre son exécution en raison des abus qu'il affirme avoir subis dans une maison de correction lorsqu'il était mineur. Un établissement connu pour avoir battu, violé voire tuer des enfants pendant des décennies.

Le nombre d’exécutions réalisées aux États-Unis a augmenté de 33% entre 2022 et 2023, passant de 18 à 24, note Amnesty international.

Article original publié sur BFMTV.com