Aux États-Unis, les exportations des colonies labellisées comme venant d'Israël

Des Palestieniennes protestent contre la venue de Mike Pompeo, mercredi 18 novembre. (Illustration)
Des Palestieniennes protestent contre la venue de Mike Pompeo, mercredi 18 novembre. (Illustration)

À dix semaines de la passation des pouvoirs, le président des États-Unis, Donald Trump, fait un ultime cadeau à Israël. Les États-Unis vont labelliser les exportations israéliennes de Cisjordanie occupée comme provenant directement d'Israël, a indiqué, jeudi 19 novembre, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo, devenu le premier chef de la diplomatie américaine à visiter une colonie israélienne.

« Tous les producteurs dans les zones où Israël exerce son autorité [?] devront inscrire sur leurs produits ?Israël?, ?Produit en Israël? ou ?Fabriqué en Israël? lorsqu'ils exporteront aux États-Unis », a déclaré Mike Pompeo dans un communiqué, peu après sa visite du vignoble israélien de Psagot situé dans une colonie en Cisjordanie.

Les accords israélo-palestiniens d'Oslo dans les années 1990 avaient divisé la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël, en trois zones (A, B et C). Les deux premières forment 40 % du territoire et sont placées principalement sous contrôle palestinien. La zone C (60 %) se trouve sous contrôle militaire et civil israélien, mais avec l'idée d'un transfert prévu, et à définir, aux Palestiniens lors d'un accord de paix définitif, selon ces mêmes accords.

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Un territoire « disputé »

Pour Israël, la « zone C », lieu de l'essentiel de la vallée agricole du Jourdain et de la totalité des colonies, ne peut être considérée comme un territoire « palestini [...] Lire la suite