Les États-Unis demandent à l’Arabie saoudite d’enquêter sur les meurtres de migrants éthiopiens

©EDUARDO SOTERAS/AFP

L’ONG Human Right Watch accuse les gardes-frontières saoudiens d’avoir tué des centaines de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans la monarchie. Les États-Unis appellent les autorités saoudiennes à mener une enquête.

Dans un rapport publié lundi 21 août, Human Rights Watch (HRW) affirme que des gardes-frontières saoudiens ont tiré sur des Éthiopiens traversant la frontière entre l’Arabie saoudite et le Yémen. Ils auraient tué des « centaines » de personnes, y compris des femmes et des enfants, entre mars 2022 à juin 2023. Les États-Unis demandent à la monarchie de conduire une enquête « approfondie et transparente ». « Nous avons fait part de nos inquiétudes concernant ces allégations au gouvernement saoudien », a déclaré un porte-parole du département d’État.

Un massacre « à l’abri du reste du monde »

Selon l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies, plus de 200 000 personnes tentent chaque année cette traversée en empruntant « la route de l’Est » qui relie la Corne de l’Afrique aux pays du Golfe. « Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile dans cette zone frontalière reculée », a déclaré dans un communiqué Nadia Hardman, spécialiste des migrations à Human Right Watch.

S’ils sont avérés, ces meurtres pourraient constituer «  un crime contre l’humanité », selon l’ONG. « Nous parlons d’un minimum de 655 personnes, mais il est probable qu’il s’agisse de milliers », a déclaré Nadia Hardman à la BBC.

D’où viennent ces accusations ?

Pour en arriver à ces conclusions, Human Right Watch s’est appuyée sur des entretiens avec 38 migrants, des images...

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