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États-Unis : la Cour suprême révoque le droit à l’avortement

Sadie Kuhns, une résidente de Washington DC, proteste pour le droit à l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis. 
Sadie Kuhns, une résidente de Washington DC, proteste pour le droit à l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis.

Dans une volte-face historique, la très conservatrice Cour suprême des États-Unis a enterré un arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter mais n'avait jamais été accepté par la droite religieuse.

Cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales, mais renvoie les États-Unis à la situation en vigueur avant l'arrêt emblématique Roe v. Wade de 1973, quand chaque État était libre de les autoriser ou non. La Cour suprême a ainsi rendu la liberté aux 50 États américains d'interdire l'avortement sur leur sol et une moitié devrait s'en saisir à plus ou moins long terme.

À LIRE AUSSIPhébé – La liberté d'avorter, une chance pour les femmes de contrôler leur avenir

Treize États, surtout dans le Sud et le centre plus religieux et conservateur, se sont dotés ces dernières années de lois dites « zombie » ou « gâchette » rédigées pour entrer en vigueur automatiquement en cas de changement de jurisprudence à la Cour suprême. Elles interdisent les avortements avec des nuances : l'Idaho prévoit des exceptions en cas de viol ou d'inceste, le Kentucky uniquement en cas de danger pour la vie de la femme enceinte ; la Louisiane prévoit jusqu'à dix ans de prison pour les professionnels de santé, le Missouri jusqu'à 15…

Certains États vont élargir l'accès à l'IVG

Dans certains États, comme le Dakota du Sud, elles entreront en vigueur « le jour » même de la décision. Dans d'autres, comme l'Arkansas ou le Mississippi, le pr [...] Lire la suite