Qui était visé par l’attaque israélienne au cœur de Damas ?
Israël a mené plusieurs frappes aériennes inédites dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 février au cœur de la capitale syrienne, faisant plusieurs morts et blessés, rapportent différents médias au Proche-Orient.
Les missiles, qui auraient été lancés à partir de la partie annexée par Israël du plateau du Golan syrien, “ont détruit plusieurs bâtiments dans le quartier résidentiel hautement sécurisé de Kafar Soussa, au centre de Damas, abritant les sièges de services de sécurité et de renseignements”, indique le journal libanais L’Orient-Le Jour.
Selon l’agence de presse officielle syrienne Sana, au moins cinq personnes, dont un soldat, ont été tuées lors de ces raids. Quinze autres seraient blessées.
Mais, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (SOHR), cité par le site Middle East Eye, au moins 15 personnes ont été tuées, dont des civils, et d’autres blessées dans “l’attaque israélienne la plus meurtrière dans la capitale syrienne” à ce jour.
Une attaque d’une nature différente
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes chez son voisin, ciblant prioritairement des positions de l’armée syrienne, des forces iraniennes et du Hezbollah libanais, alliés du régime syrien.
La nature de cette attaque semble toutefois la distinguer “de celles plus routinières”, souligne Michael Horowitz, spécialiste du Moyen-Orient auprès du cabinet de conseil LeBeck International, cité par L’Orient-Le Jour.
“Les missiles sont tombés dans une zone très urbaine, proche d’un centre culturel iranien, et non dans un entrepôt ou un aéroport. Cela signifie probablement que la cible n’était pas un bâtiment ou une cargaison d’armes, mais un responsable spécifique”.
De nombreuses rumeurs circulent d’ailleurs depuis dimanche, ajoute le quotidien libanais, certaines affirmant “qu’une réunion de haut niveau entre des responsables du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC), ainsi que du Hezbollah et du Jihad islamique palestinien se tenait dans le bâtiment pris pour cible au moment de la frappe”.
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