"Il était en train de filmer sous votre robe!": les images de l'arrestation de Dominique Pelicot, début de l'affaire des viols de Mazan
Le 12 septembre 2020, Dominique Pelicot est surpris en flagrant délit alors qu'il filme sous les jupes de clientes. Son interpellation par un vigile, et son placement en garde à vue, vont révéler l'affaire actuellement jugée devant la cour criminelle d'Avignon.
12 septembre 2020, dans un supermarché Leclerc de Carpentras, dans le Vaucluse. Tandis que les clients déambulent dans les allées, les vigiles, eux, ont remarqué des sombres agissements: avec son téléphone caché dans sa sacoche, un homme rôde dans les rayons et filme sous les jupes des clientes.
Le nom de cet homme est désormais tristement célèbre: il s'agit de Dominique Pelicot, jugé depuis le 2 septembre dernier devant la cour criminelle d'Avignon pour avoir violé et livrer son épouse à violer à des inconnus.
"On le suit à la caméra, ça fait quatre fois"
Toute l'affaire a débuté dans ce rayon de supermarché. Nos confrères de Paris Match se sont procuré ce vendredi 13 septembre les images de cette première interpellation. Dominique Pelicot a déjà filmé sous les jupes de trois femmes. L'agent de sécurité attend de le surprendre en flagrant délit alors qu'il répète l'opération avec une quatrième cliente et saisit son téléphone.
"Il était en train de filmer sous votre robe!, lance l'agent à la cliente. Vous portez plainte?" "Ça fait quatre clientes (...) On le suit à la caméra, ça fait quatre fois. Allez, police! Police, direct!", s'écrit l'agent.
"Vous êtes un gros dégueulasse, vous en fait (...) Vous avez de la chance: je vous jure, c'est ma mère, je vous arrache la tête", lance l'agent à Dominique Pelicot, alors âgé de 67 ans, masque blanc sur le visage.
Le début de l'affaire des viols de Mazan
"Il n'a pas pu effacer les vidéos, j'ai confisqué le téléphone", assure l'agent à la cliente. Dominique Pelicot va ensuite être placé en garde à vue. C'est la saisie de son matériel informatique qui va dévoiler l'affaire des viols de Mazan.
La première fois qu'elle s'est exprimée au cours du procès, Gisèle Pelicot a relaté cet épisode, le jour où son monde a commencé à "s'écrouler". "Il se met à pleurer, il me dit: 'j’ai fait une bêtise, je me suis fait surprendre au centre commercial photographier sous les jupes de femmes'. (...) Je n'imagine pas, à ce moment-là, ce qu’il va se passer après."