Il était un toit qui nous cherche

L'Histoire de la petite maison qui cherchait des habitants, de Piret Raud.

Chaque semaine, «Libération » fait le point sur l'actualité du livre jeunesse. Aujourd'hui, un album qui raconte la quête d'une maison qui cherche désespérément des habitants.

Elle a l’air charmante, couverte de rosiers, avec une cheminée et un toit dans une teinte rouge pastel. Mais cette petite maison ne se sent pas totalement dans son rôle : elle n’abrite personne. Qu’y a-t-il de plus triste pour une maison que d’être vide ? Le dernier album de Piret Raud, le huitième publié par les éditions du Rouergue, s’intéresse à un objet du quotidien inanimé, après avoir imaginé une maman qui rétrécit avec les soucis et un oiseau qui se met à la musique. Là, elle suit le parcours de la demeure aux fleurs qui tente désespérément de trouver quelqu’un à loger sous son toit. «Un matin, la petite maison décida de prendre en main son destin et partit à la recherche d’un habitant.»

Evidemment, comme dans toute bonne quête, il y a des échecs. La maison sans habitants propose ses services tour à tour à un chien, un poisson, un oiseau, sans succès. Les chiens vivent dans des niches et le spécimen qu’elle croise se trouve comme un coq en pâte dans celle que lui a installée Tata Anne dans son jardin. Quant au poisson et à l’oiseau, il n’est pas difficile de comprendre que s’enfermer entre quatre murs, même ils sont joliment recouverts de rosiers grimpants, ne les tente pas. Dans chaque dialogue, il y a des arguments imparables.

On est bien triste pour la petite maison, qui se donne du mal. C’est un peu comme si elle cherchait à se faire des amis et que tout le monde lui ferme sa porte. C’est un peu paradoxal. Ce qui l’est encore plus, c’est le refus de l’humain qu’elle rencontre, pourtant le client idéal pour la peupler. La fin de l’histoire ne peut que surprendre. C’est déjà fantastique une maison qui parle à un poisson ou à un oiseau, mais le locataire esseulé qu’elle finit par dégoter, le lecteur n’était pas prêt de l’imaginer.

L’histoire de la petite maison qui (...)

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