Yahoo Actualités "Il était largement temps": Édith Cresson salue la nomination d'Élisabeth Borne à Matignon
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"C'est un très bon choix". Édith Cresson, première femme à avoir été nommée cheffe du gouvernement en France, a salué ce lundi soir sur BFMTV la nomination d'Élisabeth Borne à Matignon, pour prendre la suite de Jean Castex. Elle a tenu à souligner "un très bon choix parce que c'est une personne remarquable, pas parce que c'est une femme".
L'ancienne Première ministre s'est également dite sur BFMTV "touchée" par l'hommage que lui a rendu Élisabeth Borne lors de son discours de passation. La nouvelle locataire de Matignon ayant eu un mot pour Édith Cresson, avant de dédier sa nomination "à toutes les petites filles" qui aspirent à un poste à responsabilités, les appelant à "aller au bout de leurs rêves".
Dans les colonnes du JDD ce dimanche, Édith Cresson avait souhaité "beaucoup de courage" à la femme qui deviendrait, trente-et-un ans après elle, à nouveau Première ministre. Ce lundi sur BFMTV, Édith Cresson réitère, en assurant qu'Élisabeth Borne est courageuse, "une vertu tout à fait nécessaire dans cette fonction", selon elle.
"C'est une fonction difficile où l'on est sans cesse critiqué, pas seulement par les adversaires politiques, mais aussi par la presse, je suis sûre qu'elle saura faire face aux difficultés qu'elle risque de rencontrer", estime Édith Cresson.
"Extraordinaire qu'on ait attendu aussi longtemps"
Interrogée sur la difficulté en France d'avoir une femme Première ministre, l'ancienne locataire de Matignon l'explique par le fait "que la France est un pays particulièrement arriéré, pas dans la population, mais dans sa classe politique".
"Je pense que le président de la République a dû se rendre compte qu'il était temps de nommer à nouveau une femme Première ministre", considère-t-elle, avant d'ajouter: "Ce qui est extraordinaire, c'est qu'on ait attendu aussi longtemps, et surtout qu'on en parle comme quelque chose d'extraordinaire, alors que je ne vois pas où est le problème".
Édith Cresson estime qu'Élisabeth Borne subira "moins d'attaques" qu'elle dans l'exercice de ses nouvelles fonctions, mais regrette que la nomination d'une femme soit encore aujourd'hui un événement, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays, ni au Royaume-Uni, ni en Allemagne, ni par exemple au Portugal.
