Qui était le caporal-chef Maxime Blasco, le "héros français" tué au Mali?

Le caporal-chef Maxime Blasco, 34 ans, s'est notamment illustré en juin 2019 en sauvant un "équipage de Gazelle qui s'était crashé". Il était pacsé et avait un enfant.

L'armée française de nouveau endeuillée. Vendredi, un soldat français a été tué au combat au Mali, alors que la France a entamé le désengagement partiel de la force Barkhane au Sahel, censée se concentrer sur des actions antijihadistes, dans un contexte tendu entre Paris et Bamako.

Le caporal-chef Maxime Blasco, 34 ans, un soldat déjà plusieurs fois décoré du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces (Isère), avait reçu en juin la médaille militaire "pour la valeur exceptionnelle de ses services", a précisé la présidence de la République dans un communiqué, évoquant "l'émotion particulièrement vive" du président Emmanuel Macron.

Le caporal-chef Maxime Blasco, "un sacré soldat"

Le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, salue sur notre antenne un "sacré soldat, déjà décoré quatre fois". Maxime Blasco avait aussi "reçu la médaille militaire, ce qui est assez exceptionnel pour un soldat, pour ses actions au combat" après le sauvetage d'un "équipage de Gazelle qui s'était crashé".

En juin 2019, Maxime Blasco, pacsé et père d'un enfant, connaît "une action de feu d'une rare intensité", abonde l'Armée de Terre dans un communiqué.

"Engagé en tant que tireur embarqué depuis un hélicoptère Gazelle suite à la détection d'un regroupement de terroristes", son hélicoptère est touché par des tirs et s'écrase. "Malgré de graves blessures et la proximité immédiate des ennemis, il n'hésite pas à extraire le pilote ainsi que le chef de bord, blessés et encastrés dans l'aéronef en feu. Il les traîne jusqu'à une zone dégagée sur près de cinquante mètres puis, toujours sous le feu ennemi [et] les arrime par une manoeuvre de fortune sur un hélicoptère Tigre venu en renfort", relate le communiqué.

"Son action permettra le sauvetage et la survie de l'équipage de l'hélicoptère", souligne l'Armée de Terre qui précise qu'à la suite de cette action héroïque, le caporal-chef a souffert de "multiples fractures vertébrales" et a été rapatrié en France.

Le soldat touché par un tireur embusqué

La ministre des Armées Florence Parly s'est inclinée "avec un profond respect devant la mémoire de ce chasseur alpin aguerri", dans un communiqué. Ce "soldat d'élite au parcours admirable" était en mission au Mali.

"Il faisait partie d'un commando à la recherche de djihadistes repérés par un drone puis pourchassés par des hélicoptères et c'est un tireur embusqué, qui a été tout de suite neutralisé mais qui, malheureusement, l'a tué", précise le général Trinquand.

Sa mort porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013 dans les opérations antijihadistes Serval puis Barkhane, auxquels s'ajoutent six morts par accident.

Article original publié sur BFMTV.com

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