Qui étaient les "ventres jaunes" ?
Dans la coutellerie de Thiers au XIXe siècle, lorsque les ouvriers se détachaient des meules, la poudre de grès les recouvrait de poussière jaune. Les émouleurs de la ville qui fabriquaient les lames de couteau de façon artisanale ont donc été surnommés les "ventres jaunes". Bien que rien ne justifie la présence d’une coutellerie à Thiers d’un point de vue géographique (pas de mines de fer ou de carrières de grès à proximité), c’est l’obstination de tous les habitants qui va amener le village à se lancer dans cette activité industrielle. Il faut dire que la montagne thiernoise possède un sol ingrat qui nourrit très peu le peuple. C’est pourquoi les hommes vont aménager une dénivellation sur la rivière qui fournira des siècles d’énergie hydraulique pour faire fonctionner les rouets.
Avant de monter sur la planche, le "ventre jaune" devait placer la courroie sur la poulie pour activer la meule. Dans la ville de Thiers, les émouleurs utilisaient une technique de corps spéciale. Ils travaillaient allongés sur la planche surélevée côté tête et plus étroite au niveau des bras et du thorax. Cela permettait de peser au maximum sur la meule. À cause de l’usure de la meule, la planche s’abaissait via un système de goupilles et de trous. La position écrasait la cage thoracique de l’ouvrier en l’exposant au risque mortel de l’éclatement de la meule. Toujours en contact avec l’eau gelée, l’émouleur avait besoin de chaleur corporelle, c’est pourquoi un chien était couché sur ses jambes pour (...)
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