Éric Zemmour se dit "contre toute discrimination positive, donc contre la parité"

Éric Zemmour est
Éric Zemmour est

"Je suis contre toute discrimination positive, donc je suis contre la parité" a déclaré ce lundi sur BFMTV le polémiste Éric Zemmour, interrogé sur le sujet. Pour lui, "tout cela est scandaleux, tout cela est humiliant pour les gens qui en bénéficient", car "si une femme est compétente, elle doit avoir le poste, si elle n'est pas compétente, elle ne doit pas l'avoir".

Le système de parité en France rend obligatoire, dans certains milieux, la représentation égale du nombre d'hommes et de femmes, notamment à des postes à responsabilités.

Depuis 2000, une loi oblige les partis politiques à présenter un nombre égal de femmes et d’hommes lors des scrutins, sous peine de retenue financière. Une révision constitutionnelle de 2008 a également modifié l'article 1er de la Constitution qui dit désormais que "la loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales".

"Un homme qui a peur des femmes"

Pour Éric Zemmour, ce système plutôt que d'établir une égalité entre les sexes, créerait en réalité une inégalité.

Et ce n'est pas la première que le potentiel candidat à la présidentielle de 2022 lance ce genre de propos. Samedi, lors d'un déplacement à Béziers, il avait déjà déclaré que s'il était élu à l'Élysée, il "reviendrait sur la parité, laquelle est une insulte pour les femmes", ajoutant ensuite, selon les propos rapportés par Le Parisien, "le mérite, le mérite, le mérite !"

"Je pense qu'il a peur des femmes, et je dis à Éric Zemmour qu'au contraire une société de bien-être, de qualité, c'est une société où hommes et femmes sont à égalité", a répondu, ce vendredi sur BFMTV, Sandrine Rousseau, économiste et candidate perdante lors de la primaire EELV.

Pour elle "un homme qui a peur des femmes, c'est un homme qui a peur de lui-même et qui n'est pas sûr de lui-même, qui a peur de perdre quelque chose".

Article original publié sur BFMTV.com