Éric Zemmour croit-il encore à l'assimilation des étrangers ?

Éric Zemmour s'est-il renié lui-même lors de son meeting donné à l'occasion du premier anniversaire de son mouvement, Reconquête ! ? Sans mandat ni perspective électorale immédiate, l'ancien prétendant à l'Élysée a renoué, dimanche 4 décembre, avec l'exercice maître de sa campagne présidentielle malheureuse : la grand-messe militante.

Au-delà des 4 000 personnes rassemblées, selon les organisateurs, au Palais des sports de Paris, malgré un match de Coupe du monde de football, ce sont ses propos et sa grille de lecture ethnique qui ont saisi une partie de ses auditeurs. Témoins de ce qui a pu apparaître comme un sensible glissement dialectique et idéologique opéré par leur champion au gré de son discours.

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Dans une troisième partie plus intellectuelle consacrée aux causes de l'aggravation de la violence en France – il en identifie quatre –, l'ancien éditorialiste a passé un cap, jamais franchi lors de ses discours durant la campagne présidentielle. Même s'il était en germe dans ses ouvrages passés. « Le premier moteur [de l'ensauvagement], c'est l'hétérogénéité ethnique de notre société. Plus une société est hétérogène ethniquement, plus elle est violente et conflictuelle », lâche l'auteur du Suicide français. « Les sociétés hétérogènes sont criminogènes. Les sociétés multiculturelles sont multiconflictuelles. Les sociétés multiraciales tournent très souvent en sociétés multiracistes », a-t-il asséné.

Outre l'éloge [...] Lire la suite