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« Éric Dupond-Moretti n’est coupable de rien et vous le relaxerez »

Éric Dupond-Moretti et son avocat Me Rémi Lorrain.  - Credit:BERTRAND GUAY / AFP
Éric Dupond-Moretti et son avocat Me Rémi Lorrain. - Credit:BERTRAND GUAY / AFP

Il est 14 heures, les avocats du garde des Sceaux ont plaidé plus de cinq heures quand le président de la Cour de la justice de la République (CJR), Dominique Pauthe, reprend la main : « M. Dupond-Moretti, veuillez vous approcher, s'il vous plaît. Avez-vous quelque chose à ajouter pour votre défense ? » Lentement, le prévenu s'avance jusqu'à la barre. Puis il dit d'une voix fatiguée, dans laquelle on décèle aussi une certaine émotion : « Je n'ai rien à ajouter, M. le président. Rien du tout… »
Voilà, c'est terminé. Depuis l'ouverture de son procès, le 6 novembre, jusqu'au réquisitoire du parquet, mercredi, l'ancien pénaliste se sera défendu bec et ongles. Manifestant bruyamment sa réprobation ; fulminant, comme en perpétuelle ébullition ; poussant les témoins dans leurs retranchements ; reprenant de volée les interventions du procureur général ; critiquant, parfois aussi la manière dont les débats étaient conduits : « Je sais bien que la messe est dite, mais vous ne m'empêcherez pas de parler » ; « Tout est à charge dans ce procès ! » ; « Je prends mon temps, car c'est moi qui suis assis ici, M. le président, pas vous ! »

Dupond-Moretti muet

Mais cette fois, Éric Dupond-Moretti est resté muet. Tout a été dit et il en donne acte à ses avocats, à qui il s'en est remis, comme tout accusé. Comme il s'en remet maintenant aux trois juges de la Cour de cassation, aux six députés et aux six sénateurs qui composent la CJR, dont la décision sera rendue le 29 novembre [...] Lire la suite