Éric Coquerel : l’enquête pour agression et harcèlement sexuels classée sans suite

Éric Coquerel photographié à l'Assemblée nationale le 30 juin (illustration)
SARAH MEYSSONNIER via REUTERS Éric Coquerel photographié à l'Assemblée nationale le 30 juin (illustration)

Cette procédure judiciaire avait été déclenchée à la suite d’une plainte déposée début juillet par la militante Sophie Tissier.

POLITIQUE - La fin des ennuis judiciaire pour Éric Coquerel ? Ce lundi 20 février, l’AFP rapporte que la justice a classé sans suite l’enquête pour harcèlement et agression sexuels ouverte à la mi-juillet par le parquet de Paris et visant le président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale. Une procédure qui faisait suite aux accusations dont le député insoumis de Seine-Saint-Denis faisait l’objet de la part de la militante Sophie Tissier.

Cette dernière, ancienne figure des gilets jaunes, avait porté plainte au début du mois de juillet pour des faits « pouvant s’apparenter à une agression sexuelle » remontant au mois d’août 2014 à Grenoble. Des accusations que l’élu conteste fermement et qui n’avaient pas été rapportées au comité contre les violences sexuelles mis en place par la France insoumise avant que l’affaire ne devienne publique.

Citant des sources judiciaires, l’AFP précise que la procédure a fait l’objet d’un classement sans suite pour infraction insuffisamment caractérisée le 10 février. Les investigations avaient été confiées à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).

« Elle reste victime de son comportement »

Auprès de BFMTV, la plaignante avait dénoncé début juillet « des gestes déplacés, des mains baladeuses » lors d’une soirée organisée par le parti de Gauche. Elle évoquait « un regard salace, gluant » et « une drague lourdingue » constituant un comportement « outrancier, offensant, harcelant » de la part d’Éric Coquerel.

Sophie Tissier assurait également que l’élu LFI s’était également montré insistant par SMS, afin que la jeune femme la rejoigne à son hôtel. Des textos que la plaignante affirmait ne plus avoir en sa possession. Ce faisant, hors de question pour l’intéressée de s’en tenir aujourd’hui à ce classement sans suite. « Sophie Tissier entend utiliser toutes les voies de droit pour contester ce classement. Elle reste une victime du comportement » qu’elle a dénoncé, a réagi auprès de l’AFP son avocat, Me Etienne Lesage.

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