Les Équatoriens privilégient les jouets à énergie solaire ou à piles pour Noël
À Guayaquil, deuxième ville de l’Équateur, les acheteurs privilégient à présent les jouets à piles électriques ou à énergie solaire, ou bien choisissent carrément d’offrir en cadeau des générateurs ou des panneaux solaires, racontent des commerçants interviewés par le journal El Universo. En effet, confrontés à la grave crise énergétique qui frappe le pays depuis 2023, les Équatoriens ont été forcés de changer leurs habitudes de Noël cette année.
“Les gens sont venus demander si nous avons des pianos qui marchent à l’énergie solaire ou avec des piles. Les gens veulent acheter, ils veulent faire des cadeaux, mais maintenant ils pensent à ce qui sera le plus utile au milieu de ce que nous traversons, explique Gina Tenesaca, employée dans un magasin de la rue Chimborazo. Ils disent qu’à présent ce sont les meilleurs cadeaux”.
Plus loin, dans le magasin JL, Leonela Burgos a décoré sa devanture avec un train à piles électriques. Autrefois, ce jouet se branchait sur une prise de courant, raconte-t-elle, mais maintenant “il faut innover”. Et il en va ainsi pour tout type d’article, que ce soit des petites lumières à 3 dollars ou bien des ventilateurs rechargeables à 100 dollars.
De son côté, Leopoldo Pereira espère rétablir sa situation financière grâce aux dix générateurs électriques commandés par des clients qui les offriront pendant les fêtes. Même s’ils ont attendu le mois de décembre pour faire leurs courses, alors qu’habituellement ils commencent à se préparer pour les fêtes dès novembre.
Une crise qui perdure
Comme d’autres pays de la région, l’Équateur est frappé depuis la fin de 2023 par une forte sécheresse liée au phénomène El Niño, qui a vidé les bassins d’eau alimentant les centrales hydroélectriques fournissant près de 70 % de l’énergie du pays. Ce qui a forcé le gouvernement à recourir à la Colombie voisine pendant un temps, avant que celle-ci ne suspende la vente d’énergie pour subvenir à ses propres besoins.
Rien n’a réussi à endiguer la crise qui a provoqué un black-out complet en juin et des coupures de courant allant jusqu’à quatorze heures par jour, qui plombent l’économie du pays de 18 millions d’habitants.
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