Le droit canon catholique a prohibé jusqu’en 1215 les unions entre parents jusqu’au septième degré. D’autres cultures se sont contentées d’interdire les relations entre parents proches (père/fille et frère/sœur). A l’opposé, dans l’Egypte pharaonique, les relations entre frère et sœur étaient courantes.

Aujourd’hui, les mariages entre cousins sont fréquents dans certaines sociétés du Moyen-Orient comme dans la bourgeoisie européenne « qui les voient toujours comme quelque chose de bénéfique, qui permet au sang de se renforcer », explique l’historienne Fabienne Giuliani.

De plus, l’interdit dans la loi française concerne le mariage, pas les relations sexuelles avec son frère, sa mère, sa fille, son oncle ou sa grand-mère, tant qu’elles sont consenties et n’impliquent pas un mineur. Cette vision plutôt libérale est un héritage de la Révolution. On considérait alors que l’Etat n’avait pas à intervenir dans la sphère privée et morale.

Le lien de famille est, depuis 1810, une circonstance aggravante des infractions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans. Elle concerne les ascendants, frères, sœurs, tuteurs mais aussi, s’ils ont sur la victime "une autorité de droit ou de fait", les oncles, tantes, neveux, nièces ainsi que les conjoints de toutes ces personnes.

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