Émeutes au Royaume-Uni: le gouvernement toujours "en état d'alerte" malgré une "désescalade"

Alors que des manifestations xénophobes fracturent le Royaume-Uni depuis plusieurs jours, le gouvernement britannique a affirmé rester "en état d’alerte" malgré une accalmie observée ce week-end.

Le calme semble revenir outre-Manche. Et pour cause, le gouvernement britannique a salué ce lundi 12 août une "désescalade" observée pendant le week-end, après les émeutes d'extrême droite qui ont secoué le pays pendant une semaine. Le travail ne sera toutefois "pas terminé tant que les gens ne se sentiront pas en sécurité", a précisé une porte-parole du Premier ministre travailliste Keir Starmer.

"Nous ne voulons pas nous contenter" de ce retour au calme depuis quelques jours, a-t-elle ajouté. En effet, si le gouvernement britannique reconnait une accalmie, il a assuré rester "en état d'alerte".

Alors que les derniers heurts importants entre policiers et émeutiers remontent à lundi dernier en Angleterre, les autorités mettent ce retour au calme sur le compte de la réponse judiciaire très ferme du nouveau gouvernement travailliste, au pouvoir depuis début juillet. Downing Street s’est ainsi félicité de cette "réponse rapide du système judiciaire", qui a permis "en l'espace de quelques jours d'arrêter, inculper, condamner et emprisonner des criminels".

Au total, plus de 700 arrestations, 300 inculpations et de premières condamnations à de la prison ferme pour des casseurs ou des publications en ligne attisant la violence ont eu lieu ces derniers jours.

Samedi, des milliers de Britanniques ont participé à de nouveaux rassemblements antiracistes dans plusieurs villes pour dénoncer les violences xénophobes et islamophobes de la semaine précédente.

Ces émeutes, les pires au Royaume-Uni depuis 2011, ont visé des mosquées et des centres d'hébergements pour migrants. Elles ont éclaté à la suite de l'attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes le 29 juillet à Southport (nord-ouest de l'Angleterre), alimentées par des fausses informations sur la nationalité du suspect.

Article original publié sur BFMTV.com