Élu président, Javier Milei promet "la reconstruction de l'Argentine" et la "fin de la décadence"
Le président-élu de l'Argentine, l'économiste ultralibéral Javier Milei, a affirmé dimanche soir dans son discours de victoire qu'"aujourd'hui commence la fin de la décadence" et la "reconstruction de l'Argentine".
"C'est une nuit historique pour l'Argentine", a lancé Milei à plusieurs milliers de partisans, à son QG de campagne à Buenos Aires, après sa large victoire avec plus de 55% des voix.
"Nous sommes confrontés à des problèmes monumentaux"
"C'en est fini du modèle appauvrissant de la caste, aujourd'hui nous adoptons le modèle de la liberté, pour redevenir une puissance mondiale", a-t-il poursuivi. "Aujourd'hui prend fin une manière de faire de la politique, et commence une autre".
"Nous sommes confrontés à des problèmes monumentaux: l'inflation, la stagnation, l'absence de véritables emplois, l'insécurité, la pauvreté et la misère", a énuméré le président-élu. "Des problèmes qui n'auront de solution que si nous adoptons à nouveau les idées de liberté".
"Il n'y a pas de place pour le gradualisme, il n'y a pas de place pour la tiédeur ou les demi-mesures", a prévenu celui qui depuis deux ans prône une thérapie de choc pour une économie éreintée par une inflation chronique, désormais à 143% sur un an.
Il a tendu la main à "tous les Argentins et dirigeants politiques, tous ceux qui veulent se joindre à la nouvelle Argentine", mais a aussi mis en garde contre d'éventuelles résistances sociales à ses réformes.
"Nous savons qu'il y a des gens qui vont résister, qui voudront maintenir ce système de privilèges pour certains mais qui appauvrit la majorité. Je leur dis ceci: tout ce qui est dans la loi est permis, mais rien (de ce qui est) en dehors de la loi".
Javier Milei assumera la présidence le 10 décembre, succédant au président péroniste (centre-gauche) Alberto Fernandez.