Élisabeth Borne veut prendre la tête de Renaissance et « préserver l’unité » du parti de Macron

L’ancienne Première ministre brigue la succession de Stéphane Séjourné et dit vouloir « se concentrer sur la réflexion de fond et la mobilisation militante ».

De Première ministre à présidente (de parti) ? L’ancienne cheffe du gouvernement Élisabeth Borne officialise ce mercredi 21 août, son souhait de prendre la tête de Renaissance, la formation politique fondée par Emmanuel Macron, à l’automne prochain.

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Les partis doivent « redonner de l’espoir aux Français », « élaborer une vision, un projet, pour le pays », indique-t-elle dans les colonnes du Parisien, avant d’ajouter : « Je veux mettre mon expérience au service de ce travail, avec humilité et beaucoup de collégialité : donc, oui, je suis candidate à la direction de Renaissance. »

L’ancienne locataire de Matignon explique avoir l’ambition de « rassembler de façon très large » car il est « vital » de « préserver l’unité » de la formation présidentielle. Elle veut également « retourner au contact des Français » et mener un travail de fond pour « creuser des sujets importants » comme « la vitalité démocratique, la sécurité, la restauration de l’autorité, le pouvoir d’achat, la qualité et l’efficacité des services publics. » Tout un programme.

Renaissance, qui doit tenir un Congrès avant la fin novembre, « n’a pas vocation à être une chapelle ou une écurie présidentielle », estime encore Élisabeth Borne dans cet entretien, alors que Gabriel Attal, élu à la présidence du groupe à l’Assemblée nationale, pourrait également ambitionner de s’emparer de la direction du parti.

« Traditionnellement, il n’est pas d’usage d’être président de groupe en même temps que l’on dirige le parti », glisse à ce sujet l’ancienne cheffe du gouvernement, comme pour couper l’herbe sous le pied de son successeur au poste de Premier ministre.

Quant à la situation actuelle, et la course pour Matignon, la députée du Calvados appelle « la gauche progressiste » à rejeter « l’outrance de LFI » pour se rapprocher « du bloc central, du groupe Liot et de la droite républicaine » afin de compter sur un gouvernement stable.

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