Publicité

Élisabeth Borne n'a pas encore tranché sur un vote de confiance

Elisabeth Borne n'a pas encore tranché sur un vote de confiance (Elisabeth Borne le 23 juin 2022) (Photo: POOL New via Reuters)
Elisabeth Borne n'a pas encore tranché sur un vote de confiance (Elisabeth Borne le 23 juin 2022) (Photo: POOL New via Reuters)

Elisabeth Borne n'a pas encore tranché sur un vote de confiance (Elisabeth Borne le 23 juin 2022) (Photo: POOL New via Reuters)

POLITIQUE - Nommée il y a à peine plus d’un mois à Matignon, Élisabeth Borne est déjà fragilisée par l’issue d’élections législatives qui ont complètement bouleversé le paysage politique. Et même si Emmanuel Macron a refusé mardi 21 juin sa démission, le sort de la Première ministre reste incertain. Élisabeth Borne, qui doit prononcer son discours de politique générale le 5 juillet prochain devant l’Assemblée, n’a pas pris de décision quant à un éventuel un vote de confiance des députés, comme le réclame Jean-Luc Mélenchon.

Interrogée à ce sujet sur LCI ce jeudi 23 juin, la Première ministre a hésité avant de confier ne pas avoir encore “tranché ce point”. “Je n’ai pas réellement tranché ce point. On va regarder ce point”, a-t-elle répondu avec hésitation. Si certains de ses prédécesseurs avaient choisi de ne pas s’exposer à ce scrutin de l’Assemblée (notamment Michel Rocard, Édith Cresson et Pierre Bérégovoy alors que le PS n’avait pas la majorité absolue entre 1988 et 1993), la manœuvre serait, en quelque sorte, un aveu de faiblesse.

La Première ministre se sent-elle toutefois “en sursis”? “Je ne suis pas en train de me poser ce genre de questions, je suis à l’action”, a répondu l’intéressée sur LCI.

Vote de confiance ou vote de défiance

Sa démission remise mardi - comme le veut l’usage après des élections législatives, quels qu’en soient les résultats - a été pour l’heure refusée par Emmanuel Macron, “afin que le gouvernement reste à la tâche”. Mais un remaniement est en vue pour au moins remplacer trois ministres battues.

Fusible de tout président en difficulté, le ou la locataire de Matignon est une cible naturelle pour les oppositions après des élections ratées. “Cette femme n’a aucune légitimité”, a assuré mardi le chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Les principaux partis d’opposition, y compris LR, ont déjà affirmé qu’ils ne voteraient pas la confiance au gouvernement d’Élisabeth Borne. Et si cette dernière ne demande pas la confiance de l’Assemblée, les insoumis se disent prêts à déposer une motion de défiance à l’encontre de l’exécutif. “Sans doute qu’on y sera contraints”, a dit le député insoumis Manuel Bompard ce vendredi 24 juin sur franceinfo.

“Je ne comprends pas comment la Première ministre, quelques jours après les élections législatives, peut aller devant l’Assemblée et leur dire ‘je ne vais pas demander votre avis’, a poursuivi le député des Bouches-du-Rhône. Du point de vue du respect élémentaire du cadre démocratique, ça me paraît un problème majeur”.

À voir également sur Le HuffPost: Après les législatives, les appels à la démission d’Élisabeth Borne se multiplient

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

LIRE AUSSI