Élisabeth Borne en Gironde : « c’est parti comme une boîte d’allumettes »

Sur les lieux des incendies, la Première ministre se dit déterminée « à lutter plus que jamais contre le dérèglement climatique ».

POLITIQUE - Trois semaines après la visite d’Emmanuel Macron, c’est la seconde tête de l’exécutif, Élisabeth Borne, qui s’est rendue en Gironde ce jeudi 11 août, alors que le département est de nouveau touché par les flammes, après les gigantesques incendies du mois de juillet.

« La Gironde est le département le plus touché, avec plus de la moitié de ses surfaces concernées », a déclaré Élisabeth Borne, devant la presse, en arrivant à Hostens (Gironde), alors que le feu n’est pas encore maîtrisé.

Accompagnée du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avec qui les relations n’ont pas toujours été fluides, et de la secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard, la Première ministre a voulu « dire (leur) solidarité aux habitants durement touchés, remercier tous ceux qui luttent contre les incendies ». Ils ont pris le temps de saluer et d’écouter les sapeurs pompiers, les forces de la sécurité civile, les responsables des forêts et les maires et associations d’élus locaux présents dans un comité d’accueil.

70 % des Français déçus par le bilan climatique de Macron

« Le Président de la République avait annoncé des renforts, nous avons augmenté notre capacité en bombardiers d’eau et nous continuons », a déclaré la Première ministre, évoquant aussi « la solidarité européenne ». Elle se préoccupe également de « replanter de la forêt », en lien avec le ministre de l’Agriculture concerné, Marc Fesneau. « Parce que là, c’est parti comme une boîte d’allumettes », a-t-elle déclaré. La locataire de Matignon a plusieurs fois interrogé ses interlocuteurs de la matinée sur le sujet, arguant qu’il faudra « tirer les leçons » de ces feux massifs.

Élisabeth Borne dit agir « sur tous les fronts », celui de l’« urgence » et celui du réchauffement climatique. Ces incendies « sont liés au dérèglement climatique », a-t-elle affirmé en rappelant que son « nouveau plan d’adaptation », porté par son ministre de la Transition écologique, sera dévoilé « en septembre ».

Un plan qui tarde à arriver et qui devra être sacrément ambitieux, alors que 70 % des Français estiment, dans une enquête YouGov publiée le 10 août pour Le HuffPost, que le gouvernement « n’en fait pas assez » pour lutter contre le réchauffement climatique et que Christophe Béchu s’en tient pour l’instant surtout aux constats.

Sur RMC ce 11 août, Sandrine Rousseau, député EELV de Paris a décrit « une forme d’aveuglement, de déni, une impréparation » de la part du pouvoir en place « et aujourd’hui on se retrouve au pied du mur, sans moyens ».

VIDÉO - Une tornade de fumée se forme lors d'un incendie en Californie

Lire aussi

L’incendie en Gironde est visible depuis l’espace

Gironde, Aveyron, Charente... le point sur les incendies en France

undefined