Publicité

Élections chez Les Républicains : le moment d’“évaluer la casse”

Temps mort pour les électeurs français. Il faut désormais attendre 2024 pour le prochain scrutin, qui désignera les députés européens. Quelques dizaines de milliers de personnes se sont pourtant récemment rendues aux urnes : les adhérents d’Europe Écologie Les Verts (EELV), fin novembre, et les militants Les Républicains (LR), les 3 et 4 décembre. “Pour ces partis et leurs cadres, l’heure est venue de préparer les prochaines batailles. Et d’évaluer la casse”, commente le quotidien espagnol El País.

À droite, l’élection qui rassemblait les adhérents du parti a, comme prévu, placé en première place le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti (42,73 %). Derrière lui, le sénateur de Vendée Bruno Retailleau (34,45 %). L’écart réduit – environ 5 500 voix – tiendra sans doute en haleine les électeurs de droite jusqu’au prochain tour, prévu les 10 et 11 décembre. Le quotidien de centre gauche El País, pas franchement excité par l’enjeu, y voit plutôt un événement révélateur des difficultés du parti.

Manque d’“envergure nationale”

“De la casse, il y en a eu beaucoup. Le nombre de militants est en chute constante”, écrit El País. Malgré une remontée du nombre d’adhérents par rapport au printemps – 90 000 personnes pouvaient voter le week-end dernier, contre 58 000 à jour de leur cotisation en juin –, la chute sur le long terme est bel et bien là. Le parti de droite comptait presque 240 000 adhérents avant la primaire de 2015, et environ 300 000 entre 2008 et 2012.

Indifférent à la bataille interne, El País dresse un constat désormais rebattu : “Les vieux partis qui ont dominé la France pendant un demi-siècle – Les Républicains, héritiers du gaullisme, et le Parti socialiste (PS) – jouent leur survie”. La classe politique française est aujourd’hui accaparée par des personnalités fortes : Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. C’est bien cela qui manque aujourd’hui chez LR comme chez EELV : “Un chef doué d’une envergure nationale.”

D’autant que l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir, en 2017, a siphonné une partie des hommes et femmes politiques de la droite traditionnelle. Pour succéder au président de la République dans le camp de Renaissance, trois possibilités, souligne El País : Bruno Le Maire, Gérald Darmanin et Édouard Philippe. Autant de personnalités qui ont quitté le navire LR.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :