Publicité

Élections en Bavière : la CSU perd sa majorité absolue

“La vieille CSU est morte”, annonce la Süddeutsche Zeitung (SZ) après les premières estimations du scrutin régional qui se déroulait ce 14 octobre en Bavière. Conformément aux sondages, la CSU (Union chrétienne-sociale) remporte 35,5 % des suffrages. Ce parti frère de la CDU de la chancelière Angela Merkel reste quand même en tête mais perd plus de 12 % de son électorat par rapport à 2013 et ne peut plus prétendre à gouverner seule le Land de Bavière, comme elle l’a fait depuis les années 60.

Les Verts, eux, grimpent à 19 % et sont les grands gagnants du scrutin. Le SPD perd la moitié de ses électeurs et chute à 9,5 %, devancé par les Electeurs libres qui atteignent 11,5 %. Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) obtient 11 % des voix, mais sa participation au gouvernement régional est exclue.

“C’est une défaite historique, commente la SZ. L’ancienne CSU est morte depuis dimanche soir et son chef, Thomas Kreuzer, est l’un des principaux architectes de cette défaite, aux côtés du Premier ministre de la Bavière Markus Söder et du chef du parti, Horst Seehofer. Leur stratégie a échoué comme lors de l’élection fédérale de l’automne dernier.

Deux scénarios pour une coalition

Dans un premier temps, deux éventuelles coalitions se dessinent sous la houlette de la CSU, qui demeure le premier parti en Bavière, comme ne manquent pas de le souligner les responsables du parti, dont le premier d’entre eux, le ministre-président en exercice Markus Söder. “Ce n’est pas un jour facile, ce n’est pas un bon résultat, a-t-il concédé devant les caméras de télévision, mais la CSU reste en tête et se doit de former un gouvernement stable.”

Les Verts, par la voix de leur président fédéral Robert Habeck, ne lésinent pas pour qualifier leur victoire – “immense”, “historique” – mais restent prudents et soulignent qu’il s’agit d’un “mandat pour le changement”. Les Electeurs libres, dont les positions sont relativement proches de celles de la CSU, pourraient leur couper l’herbe sous le pied et former une coalition avec la CSU.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :