Élections américaines : la fake news de Donald Trump sur les migrants haïtiens a des répercussions sur la ville de Springfield

Des écoles ont dû fermer après la rumeur lancée par la droite radicale et attisée par Donald Trump, qui affirme que des migrants haïtiens mangent des chiens ou des chats.

ETATS-UNIS - Les conséquences en cascade d’une fausse information. Des responsables de la ville américaine de Springfield ont annoncé avoir ordonné l’évacuation de plusieurs écoles, ce vendredi 13 septembre, dans un contexte d’accusations mensongères de Donald Trump contre les migrants haïtiens qui vivent dans la commune.

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Cette petite ville de l’Ohio, un État du nord-est du pays, est depuis lundi au cœur d’une vive polémique, lancée par la droite radicale et attisée par Donald Trump, qui affirme faussement que des migrants haïtiens attaquent des chiens ou des chats pour les manger.

Vendredi, le républicain a intensifié ses diatribes mensongères, en promettant des « expulsions massives » à Springfield, feignant d’ignorer que nombre de ces migrants ont un permis de séjour.

La police locale a beau avoir catégoriquement démenti cette thèse, ainsi que de nombreux médias de vérification d’information, le candidat républicain l’a répétée plusieurs fois depuis mardi, quand il l’avait déjà colportée lors de son débat télévisé contre la vice-présidente démocrate Kamala Harris.

« Ça doit cesser, ce qu’il fait, ça doit cesser », a lancé Joe Biden vendredi depuis la Maison Blanche. « Il n’y a pas de place en Amérique » pour de telles allégations, a-t-il ajouté.

Deux écoles primaires ont été évacuées et un collège fermé, ont dit des responsables dans un communiqué à plusieurs médias. La veille, la mairie avait été évacuée après une alerte à la bombe.

La police fédérale enquête aussi sur des menaces proférées jeudi soir contre un foyer haïtien de la ville, a déclaré à l’AFP le directeur de ce centre, Viles Dorsainvil, évoquant des insultes et des appels à « dégager » de la communauté.

Malgré le caractère hautement douteux de la rumeur, Donald Trump et ses proches n’ont jusqu’ici montré aucune volonté de revenir sur leurs affirmations.

Lors d’un meeting jeudi dans l’Arizona, un État frontalier du Mexique, le milliardaire de 78 ans a continué à faire référence à cette affirmation mensongère et raciste. « C’était une magnifique communauté, c’est horrible ce qui s’est passé », a-t-il lancé à la foule, évoquant aussi, sans preuve, le cas de migrants s’en prenant à des « oies », ou « violant de jeunes filles américaines ».

Certains de ses partisans ont été vus à cette réunion de campagne portant des pancartes montrant un Donald Trump protégeant dans ses bras deux chatons, des images générées par l’intelligence artificielle.

Son colistier J.D. Vance, sénateur de l’Ohio, a quant à lui assuré vendredi sur X que la ville de Springfield avait connu une « augmentation considérable des maladies transmissibles (...) et de la criminalité ».

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