Élection. N’aurait-on pas exagéré l’enjeu de la présidentielle polonaise ?

Au lendemain de la victoire électorale du président sortant Andrzej Duda, la presse modérée polonaise estime qu’il ne faut pas exagérer la portée du scrutin du 12 juillet et appelle à accepter les résultats avec calme.

“Respectons ce choix”, appelle Rzeczpospolita au lendemain du second tour d’une élection présidentielle très serrée, mais finalement remportée par Andrzej Duda. Déjà en fonction depuis 2015, le candidat du parti national-conservateur Droit et justice (PiS) devrait, selon des résultats quasi définitifs, obtenir un second mandat grâce à une courte majorité de 51,18 % contre 48,82 % pour son concurrent libéral, le maire de Varsovie Rafał Trzaskowski.

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En dépit de critiques sur le caractère équitable du scrutin du 12 juillet, notamment en termes de traitement médiatique et d’une participation des Polonais à l’étranger entravée par la pandémie de Covid-19, le journal financier rappelle que “le défaut d’acceptation du président élu a déjà conduit en Pologne à une tragédie [avec l’assassinat en 1922 du président Gabriel Narutowicz]. Nous ne pouvons pas prendre à nouveau ce risque, l’histoire pourrait nous jouer un mauvais tour.”

Dans le même temps, poursuit le rédacteur en chef de Rzeczpospolita, “le scrutin majoritaire n’est pas un triomphe sur le champ de bataille, comme le voudraient certains. Si j’exhorte les uns à respecter la décision des électeurs, j’exige des autres du respect pour les perdants. […] Si nous nous changeons en tribus qui combattent autrement que par des mots, nous nous placerons sur la voie la plus rapide vers l’autoélimination de

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