Au Nigeria, un imbroglio technologique entache l'élection présidentielle

© Ben Curtis, AP

Alors que les résultats de l’élection présidentielle tardent à être publiés, les accusations de fraude se multiplient au Nigeria. Les regards se tournent vers les failles du BVAS, la nouvelle technologie biométrique censée assurer transparence et rapidité au scrutin.

"Nous sommes très déçus". Depuis Abuja, la capitale du Nigeria, l’analyste politique Teniola T. Tayo ne mâche pas ses mots. Alors que le candidat du parti au pouvoir Bola Tinubu creuse son avance et que les accusations de fraude se multiplient, le nouveau système bimodal d’accréditation des électeurs (BVAS), responsable de retards dans la remontée des résultats, est pointé du doigt.

"Il y avait beaucoup d’attente et d’espoirs dans cette élection, en raison des innovations apportées à la loi électorale pour rendre le processus plus transparent, remarque Cynthia Mbamalu, fondatrice de l'ONG issue de la société civile nigériane Yiaga Africa. Mais bien qu'elle présente des points positifs, l’élection présidentielle de 2023 représente une fois de plus une occasion manquée".

Promesse non tenue

Mais la promesse n'est pas tenue : les premiers résultats partiels ont été proclamés quatre jours après le scrutin en raison d'importantes défaillances dans le transfert électronique des voix, et de nombreuses irrégularités ont été dénoncées.


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