Élection américaine: ce que prédisaient les sondages aux dernières présidentielles

Ils sont dans un mouchoir de poche pour succéder à Joe Biden. À quelques jours du scrutin, l'écart entre Kamala Harris et Donald Trump dans les sondages est très faible. Cette course à la Maison Blanche pourrait être l'une des plus serrées de l'Histoire. Les deux candidats se disputent particulièrement les swing-states qui pourraient faire basculer l'élection d'un côté comme dans l'autre. Dans ces sept États clés, les scores de Kamala Harris et Donald Trump sont très proches, renforçant le côté imprévisible de l'élection.

Ces dernières années, les sondages n'ont cessé d'être observés, commentés et analysés à la veille du scrutin. Lors de l'élection de Joe Biden en 2020, les prévisions avaient vu juste quant à la victoire du démocrate. Mais quatre ans plus tôt, en 2016, les prévisionnistes envisageaient davantage un succès d'Hillary Clinton. C'est finalement Donald Trump qui était devenu président des États-Unis.

En 2020, les prévisions avaient vu juste sur la victoire de Biden

En 2020, la dernière élection américaine opposait Joe Biden à Donald Trump, alors président sortant. L'issue était moins incertaine que pour le duel de 2024 car Joe Biden faisait la course en tête dans les sondages plusieurs semaines avant le scrutin. Selon FiveThirtyEight, un site américain qui compile des dizaines de résultats de sondages différents et en tire une moyenne générale, le candidat démocrate était crédité de 53,3% des voix au niveau national au 1er novembre, deux jours avant le scrutin.

Mais aux États-Unis, l'élection ne se joue pas au suffrage universel comme en France, mais État par État. Le candidat vainqueur n'est pas forcément celui suscitant l'adhésion populaire mais celui qui remporte le soutien du plus grand nombre de grands électeurs.

Excepté dans l'Iowa, Joe Biden était en tête dans tous les États clés, comme le Michigan, le Wisconsin, ou encore la Pennsylvanie. Sur ces États précisément, les sondages avaient vu juste puisque le candidat démocrate s'y était imposé lui permettant d'accéder à la Maison Blanche, grâce au soutien de 306 grands électeurs. La majorité est fixée à 270.

En 2016, Donald Trump s'impose par surprise

Cette victoire de Donald Trump en 2016, les sondages ne l'avaient pas vu venir. Presque l'ensemble des prévisions annonçaient la victoire d'Hillary Clinton. Toujours selon FiveThirtyEight, la candidate démocrate avait 70% de chances d'être élue au 7 novembre 2016, soit la veille du scrutin. Le site américain qui compile les différents sondages estimait qu'Hillary Clinton était en passe d'obtenir le soutien d'environ 300 grands électeurs, soit 30 de plus que la majorité.

Mais Donald Trump s'est finalement imposé dans certains États clés comme le Michigan, le Wisconsin, l'Arizona, faisant basculer l'élection et lui ouvrant les portes de la Maison Blanche. Et ce, malgré l'adhésion populaire des Américains pour le camp démocrate. Comme l'avaient prédit les sondages, Hillary Clinton a récolté trois millions de voix de plus que Donald Trump. Mais c'est bien ce dernier qui remporte le scrutin, avec ses 304 grand électeurs, contre seulement 227 pour la candidate démocrate.

Cet exemple invite d'autant plus à la prudence en vue du duel entre Kamala Harris et Donald Trump. Les Américains voteront jusqu'à ce 5 novembre mais l'issue du scrutin ne pourrait être connue que plusieurs jours après le vote des derniers électeurs.

Article original publié sur BFMTV.com