Élection américaine: les personnalités pressenties pour devenir vice-président de Donald Trump
Donald Trump se rend ce lundi 15 juillet dans l'État du Wisconsin pour participer à la convention républicaine et devenir officiellement le candidat du parti. Il devrait notamment annoncer son colistier pour la suite de la campagne.
Malgré la tentative d'assassinat contre lui deux jours plus tôt, Donald Trump se rend ce lundi 15 juillet à Milwaukee pour la convention républicaine, où il sera officiellement désigné candidat du parti.
À cette occasion, il devrait annoncer, sûrement dès ce lundi, la personne choisie pour être son futur vice-président, s'il remporte l'élection présidentielle en novembre. Donald Trump ne s'était pas pressé pour faire cette annonce, se contentant de baser sa campagne sur la crise et les doutes qui entoure la candidature de Joe Biden.
L'ancien président a qualifié son processus de sélection de "version très sophistiquée de The Apprentice", rapporte NBCNews, référence à l'émission de télé-réalité américaine que le magnat de l'immobilier a animé pendant de nombreuses années.
Trois noms reviennent en boucle. J.D. Vance, auteur à succès devenu élu du Congrès, Doug Burgum, gouverneur du Dakota du Nord et l'influent sénateur latino de Floride Marco Rubio. À moins que Donald Trump, friand des coups de théâtre en politique, annonce un profil complètement inattendu.
• J. D. Vance
Autrefois identifié comme un "never-Trumper" au sein du Parti républicain, James David Vance a multiplié les marques de soutien à l'ancien président dans sa nouvelle course à la Maison Blanche. En 2016, il l'avait pourtant qualifié de potentiel "Hitler américain" et de "désastre moral".
Ancien investisseur en finance formé en droit à l'université de Yale, il est depuis 2023 sénateur de l'Ohio. Il s'est notamment fait connaître en publiant ses mémoires, qui retracent son éducation de la classe populaire dans la "ceinture de rouille" du Midwest.
Aujourd'hui, J. D. Vance, âgé de 39 ans, reprend largement les idées et éléments de langage de Donald Trump. Comme le rapporte The Atlantic repris par le Courrier international, lors d'une récente convention, il a soutenu que les démocrates "veulent faire de notre pays un vrai merdier", affirmé que les éoliennes "tuent tous les oiseaux" ou attaqué le fils de l'actuel président en lançant: "L'inflation est en roue libre, et j'ai même entendu dire que Hunter Biden ne pouvait plus se payer son crack et sa cocaïne".
Il dit vouloir "un pays 100% américain qui soit construit par des Américains et qui emploie des ouvriers américains".
• Doug Burgum
Doug Burgum, 67 ans, était l'un des adversaires de Donald Trump lors des primaires républicaines mais est rapidement devenu très actif pour soutenir l'ancien président.
Dans les années 1980, il devient le dirigeant d'une petite entreprise de logiciels qui sera racheté en 2001 pour plus d'un milliard de dollars par Microsoft, faisant de Doug Burgum un homme très riche. Il se lance en politique en 2016 et est depuis gouverneur de Dakota du Nord.
La semaine dernière, Donald Trump a déclaré que l'interdiction quasi-totale de l'avortement dans cet État, soutenue par Doug Burgum, pourrait poser un problème, alors que le Parti républicain a légèrement assoupli sa position sur le sujet. "Je pense que Doug est formidable, mais il a adopté une position très ferme", a-t-il affirmé dans un entretien accordé à FoxNews.
Comme le précise The Independent, dans le Dakota du Nord, l'avortement n'est autorisé qu'en cas de viol, d'inceste ou de risque pour la vie de la mère et seulement jusqu'à six semaines de grossesse.
• Marco Rubio
Lors des primaires républicaines de 2016, Donald Trump l'appelait "Little Marco", référence à la taille de son adversaire, et ce dernier l'attaquait sur la taille de ses mains ou sur son bronzage. Huit ans plus tard, la situation a bien changé et Marco Rubio, sénateur de Floride, fait partie des candidats pressentis pour devenir le colistier de Donald Trump.
Fils d'immigrés cubains issus de la classe ouvrière, Marco Rubio pourrait notamment aider l'ancien président à grapiller des voix au sein des électeurs originaires d'Amérique latine.
Dans ses discours, il tente souvent d'associer le Parti démocrate aux types d'idéologies de gauche que de nombreux Cubains, Vénézuéliens, Nicaraguayens et autres Latinos ont fui pour venir aux États-Unis.
Comme le rappelle toutefois la BBC, la Constitution américaine précise qu'un État doit attribuer ses voix électorales à au moins un candidat, président ou vice-président, qui ne réside pas dans l'État. Pourtant, Donald Trump et Marco Rubio résident tous les deux en Floride.
En pratique, la question pourrait être résolue par une large victoire de la candidature républicaine ou par le déménagement de l'un des candidats. De son côté, Donald Trump a déclaré que cette situation n'excluait pas Marco Rubio pour devenir son colistier "mais qu'elle rendait les choses plus compliquées".
• D'autres noms?
D'autres noms circulent dans la presse américaine pour potentiellement devenir le prochain vice-président, à l'instar de Tim Scott, sénateur de Caroline du Sud, Donald Trump ayant déclaré notamment qu'il était "bien meilleur (pour me défendre) qu'il ne l'était pour lui-même".
Byron Donalds, élu de Floride au Congrès représentant l'aile droite du Parti républicain, a également été ouvertement présenté comme un possible colistier par Donald Trump lui-même.
Après l'annonce officielle de Donald Trump lors de la convention républicaine qui s'ouvre ce lundi, le colistier prononcera un discours mercredi soir dans la salle principale de la convention, recouverte pour l'occasion de tapis rouges et de motifs d'éléphants, le symbole du parti.