Élection américaine: Harris affirme que les États-Unis sont prêts à "tourner la page" Trump
Kamala Harris a assuré ce jeudi 29 août que l'Amérique était prête à "tourner la page" de Donald Trump, lors de sa première interview depuis qu'elle est candidate à l'élection présidentielle américaine.
Accusant l'ancien président républicain d'avoir défendu un programme qui a mis à mal "le caractère et la force" des Américains, "divisant notre nation", la candidate démocrate a déclaré: "Je pense que les gens sont prêts à tourner la page", dans une interview très attendue sur CNN.
Interrogée sur des sujets sensibles de la campagne, Kamala Harris a notamment déclaré qu'en cas de victoire en novembre face au milliardaire républicain elle "n'interdirait pas" la fracturation hydraulique, une méthode d'extraction d'hydrocarbures dénoncée par les défenseurs de l'environnement.
Donald Trump l'accuse d'être une "girouette"
"Nous pouvons faire croître et développer une économie florissante basée sur les énergies propres sans interdire la fracturation", a-t-elle assuré, alors qu'elle s'était dite dans le passé opposée à cette technique, qui est un sujet brûlant dans l'État-clé de Pennsylvanie.
Sur l'immigration, l'un des sujets favoris de Donald Trump, la démocrate de 59 ans a dit qu'il devait y avoir des "conséquences" pour les personnes entrant de manière illégale sur le territoire américain. La vice-présidente Kamala Harris a néanmoins estimé que "ses valeurs n'avaient pas changé".
"J'ai toujours pensé (...) que le changement climatique était une réalité, que c'est une question urgente" et que les États-Unis doivent tenir des "objectifs" en termes d'émission de gaz à effet de serre, a indiqué la candidate démocrate.
Elle a aussi dit, selon une déclaration partagée par écrit sur le site internet de CNN, que "ce serait une bonne chose pour les Américains qu'il y ait un ministre républicain dans (son) gouvernement", en cas de victoire le 5 novembre.
Les républicains accusent la vice-présidente d'être inconstante dans ses idées. Ils lui reprochent de chercher à enterrer des positions prises dans le passé sur l'énergie ou contre la construction d'un mur à la frontière sud des États-Unis. "C'est la pire des girouettes", a accusé jeudi Donald Trump, en campagne dans le Michigan.