Élection américaine 2024: que disent les sondages du duel Trump-Harris à une semaine du vote?

Dans une semaine, les Américains feront un choix historique. Mardi 5 novembre prochain, les électeurs iront déposer leur bulletin dans l'urne pour se prononcer en faveur de Kamala Harris ou de Donald Trump dans la course à la Maison Blanche.

Comme le calcule le site spécialisé Fivethirtyeight, qui agrège les principaux sondages réalisés outre-Atlantique, les écarts d'intention de vote au niveau national sont pour le moins faibles. La candidate démocrate (48,1%) jouit d'une légère avance sur son opposant républicain (46,7%). Un écart, dans la marge d'erreur, qui n'a cessé de se resserrer depuis le début du mois de septembre, avec un redressement de la cote de Donald Trump dans la dernière quinzaine.

Dans ce scrutin il est toutefois important de rappeler les spécificités du système américain. Les électeurs ne se prononcent pas en faveur d'un candidat qui serait élu grâce au vote populaire. Ils investissent des grands électeurs qui sont ensuite chargés d'élire le président. À cela s'ajoute la particularité du "winner-takes-all" qui dit qu'un candidat obtenant une majorité dans un État en raffle la totalité des grands électeurs.

Trump en tête dans les États clé

Il est ainsi intéressant de se pencher sur les intentions de vote dans certains États clés, qui vacillent tantôt du côté républicain tantôt du côté démocrate au fil des différentes élections. Comme le rappelle ABC News, ils sont au nombre de sept, et Donald Trump est globalement en tête.

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Dans le Wisconsin, les intentions de vote sont équilibrées et donc il est difficile de prédire qui pourrait emporter les 10 grands électeurs. Ensuite, dans le Michigan, Kamala Haris se dégage une très courte majorité, inférieure à un point. Pour ce qui est du Nevada, de la Pennsylvanie, de la Caroline du Nord, de la Géorgie et de l'Arizona: l'ancien président dispose d'une avance d'un à deux points selon l'agrégateur de sondages.

En clair, dans l'hypothèse -peu probable- où ces dernières prédictions s'avéreraient parfaitement exactes, Donald Trump l'emporterait grâce au système des grands électeurs, sans remporter le vote populaire. Un scénario similaire à celui de la présidentielle de 2016 où Hillary Clinton avait été battue par le candidat républicain alors qu'elle avait obtenu plus de voix.

Mais les fameux "swing states" ont changé plusieurs de couleur ces dernier jours. Le Nevada et la Pennsylvanie penchaient encore pour Kamala Harris au début du mois d'octobre. Mais comme le rapporte également le New York Times, les sondages ont en 2016 et 2020 sous-estimé l'engouement derrière Donald Trump dans les États clés.

Comme le note l'éditorialiste politique du prestigieux quotidien, le match reste "extraordinairement serré" et personne ne dispose véritablement "d'une avance significative (...) susceptible de décider de la présidence".

Article original publié sur BFMTV.com