Égyptologie : pourquoi les trésors de Saqqara sont exceptionnels

Après l'ouverture des sarcophages, les momies sont examinées aux rayons X.  
Après l'ouverture des sarcophages, les momies sont examinées aux rayons X.

La nécropole de Saqqara n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Ce sanctuaire, situé à une quinzaine de kilomètres au sud du Caire, est en effet le plus vaste et le plus ancien lieu d'inhumation connu de l'Ancien Empire égyptien. Bien antérieur aux sépultures de la vallée des Rois où la dernière demeure de Toutankhamon avait été exhumée en 1922, ce site archéologique n'a cessé d'être fouillé depuis plus d'un siècle et demi.

Auguste Mariette, l'un des pères de l'égyptologie, dont nous fêterons le bicentenaire en février prochain, y avait découvert une centaine de tombes entre 1850 et 1881. Depuis cette date, les trésors n'ont cessé d'émerger des sables. L'annonce de nouvelles découvertes faite le 14 novembre dernier par Khaled el-Enani, ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, n'a donc pas étonné les spécialistes. D'autant qu'une soixantaine de sépultures avaient déjà été identifiées en septembre dernier.

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Les sarcophages présentés au public pendant le week-end datent d'une époque relativement récente : entre la XXVe et la XXXIe dynastie, soit entre 700 et 300 ans av. J.-C. Certains sont même contemporains de la période ptolémaïque (323 à 30 avant notre ère). La nécropole qui s'étend au pied de la plus ancienne pyramide du pays est bien antérieure. Retrouvées à une douzaine de mètres de profondeur, les tombes mises au jour réservent encore bien des surprises.

« Le site funéraire [...] Lire la suite